Elles sont huit jeunes filles de moins de dix-huit ans, qui viennent des quatre coins des Etats-Unis : Artémis Victor, la benjamine d'une famille de boxeuses, Andi Taylor, Rachel Doricko, Kate Heffer, … Elles sont venues seules ou accompagnées, ont parfois traversé tout le pays pour participer au douzième tournoi des filles d'Amérique.
Pendant les deux jours que durera le tournoi, elles vont boxer, bien sûr, mais aussi vivre des émotions intenses, et peut-être jouer, déjà, un peu de leur avenir.
Ce premier roman nous fait entrer au milieu du ring, au plus près des corps malmenés. Il nous embarque dans les pensées les plus secrètes des boxeuses, au coeur de leurs espoirs, de leurs peurs, dissèque leurs états d'âme. Et par moments, un peu comme un avion prend de la hauteur, on quitte le ring pour se projeter dans l'avenir de ces jeunes filles : qu'est-ce qui les attend pour leur vie future ? le gymnase sinistre, la coupe en plastique fendue au milieu, les entraîneurs peu concernés laissent craindre le pire. Ce tournoi à Reno, c'est un microcosme, un petit monde à lui tout seul. Rita Bullwinkel adopte un style d'une précision chirurgicale, telle une entomologiste (ou un dieu omnipotent ?) qui observerait huit insectes qui se débattent. Ce premier roman serait déjà très réussi sans la fin. le dernier chapitre m'a enchantée. Il clôt superbement le livre, qui prend alors tout son sens.
Je remercie Netgalley et les éditions La Croisée pour le service presse.
#Combatsdefilles #NetGalleyFrance