Un dénommé Franck Rèche, directeur de ce qui ressemble à un asile, se présente directement à San-Antonio, sous prétexte qu'ils sont de vieilles connaissances. Il s'avère que les deux hommes ne se sont que vaguement croisés sur les pistes de ski quelques années plus tôt. Qu'à cela ne tienne ! Notre héros écoute le problème, et pas des moindres, auquel est confronté l'ancien interne des hôpitaux de Paris : mystérieusement, deux de ses patients sont dans la nature. Or, vu l'état plus ou moins végétatif de ces derniers, ils n'ont pas pu partir tout seul...
Accompagné de Béru, qui aura largement l'occasion de dévoiler son intimité, notamment lors d'une expérience scientifique barbare et de situations problématiques dont il sortira par deux fois les fesses à l'air, San-A part à la recherche des malades disparus.
"Seulement, méziguemuche, je file en gamberge que tu ne peux pas estimer comme. Des tripotées d'horizons flamboyants s'ouvrent devant ma vue en couches superposées."
Même s'il démarre par une longue diatribe sans lien avec le sujet qu'il s'apprête à aborder, le roman ne sera pas particulièrement ponctué des divagations habituelles auxquelles l'auteur aime à se laisser aller. Il offrira toutefois quelques digressions inattendues, comme une étonnante comparaison entre l'architecture et la littérature. Rédigée dans cette langue imagée dont l'auteur a le secret, "en termes vifs, nets et précis, agrémentées de métaphores bien venues et d'adverbes peu usités chez les analphabètes", son enquête le mènera, via un sentier sinueux pour ne pas dire foutraque, sur la piste de nazis (fous, mais faut-il vraiment le préciser ?) obsédés par la pureté et l'eugénisme. Classique, non ?
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