J'adore les petits formats, petits prix et très souvent grandes claques ou grands éclats de rire des éditions Antidata.
Ce recueil-ci est plutôt inégal mais Jean-Louis Chombier super-héros et poète à ses heures perdues, Dave le cosmonaute alcoolique néanmoins doté de très bons réflexes de survie, et le cadre désœuvré et adipeux mis au placard dans son entreprise, Michelax (célèbre fabricant de vélos à l’emblème du Bibendum), valent le détour.
Au final, ces histoires délirantes habilement truffées des frustrations et peurs véhiculées par votre présentateur télé favori tartinent d'une couche d'humour les tranches grises de la vie quotidienne.

« A l'heure où tout le monde roulait sur du carbone graphite high tech, il y avait apparemment des crétins qui trouvaient plus poétique de se promener sur les mêmes vélos que ceux qu'ils avaient vus à la télé entre les jambes des paysans qui accueillaient l'armée américaine en 1945 […] Des vélos trop lourds, pas maniables pour un sou, qui déraillaient tout le temps, mais tellement plus romantiques que ceux dessinés par des ingénieurs et testés en soufflerie. [...]
Ce qui nous maintenait à flot, c'était qu'on fabriquait des vélos de 1940, avec des salaires de 1840, qu'on vendait hors de prix à des connards de 2010. Mais au moins, on avait du travail. » (Ave Bibendum, morituri te salutant)
MarianneL
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le 24 janv. 2013

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