Oz nourri pour incarner la moitié du XXème siècle en un chef d’œuvre foisonnant et infiniment rusé.
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le 2 mars 2015
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J’ai abandonné CosmoZ. Pas par paresse, ni par désintérêt — mais par épuisement nerveux. Claro transforme Dorothy en marionnette atomique, traversée par toutes les convulsions du XXe siècle. Pourquoi pas. L’idée de départ est brillante : relire Le Magicien d’Oz comme une odyssée traumatique, une dislocation mentale à travers les décombres de l’Histoire. Mais encore faudrait-il savoir raconter.
Or, ici, le style se regarde écrire. Ça éructe, ça explose, ça sature. Une logorrhée hallucinée, baroque jusqu’à l’écœurement, où les références tombent comme des gravats sur le lecteur. Ni souffle, ni silence, ni incarnation. J’y ai vu une tentative de récupération pseudo-psychédélique d’un imaginaire profondément traumatique. Mais tout est avalé dans une frénésie érudite et viriliste, où Dorothy n’est qu’un spectre passif parmi mille autres. Elle méritait mieux que ce déluge masculin. Elle méritait d’être entendue, pas d’être dissoute.
Je referme CosmoZ au bout d'une cinquantaine de pages comme on sort d’un mauvais rêve. Pas parce que le fond me dérange — mais parce que la forme écrase tout. Et qu’à force de vouloir faire sens partout, Claro finit par n’en faire nulle part.
Créée
le 2 juil. 2025
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