L’édition J’ai Lu propose une postface des plus passionnantes qui permet d’en savoir beaucoup plus sur les conditions d’écriture de ce roman de Dick. Et il est quasiment prophétique, selon ses propres dires !
Une fois encore, Dick joue comme à son habitude avec le réel et l’irréel, projetant son principal protagoniste Jason Tavener, célébrité eugénique aux 30 millions de téléspectateur, au grade de total inconnu, à la limite de l’illégalité.
Le roman est en deux parties, tout comme l’état de Dick l’était à cette époque ; une première partie sous amphétamine, floue et presque nue, durant laquelle nous essayons comme Jason de comprendre pourquoi, du jour au lendemain, ce dernier est devenu inconnu de toutes et tous, et très intrigant par les autorité.
La seconde partie, quant à elle, se penche davantage sur le personnage du coroner Buckman, policier en proie à une vague d’humanisme au fur et à mesure que sa vision de l’amour se fait moins opaque.
Un roman qui, d’après les recherches, se voudrait un parallèle de la vie de Dick à cette époque, en proie à de sérieux soucis toxicologiques et paranoïaques.
Toujours aussi passionnant dès lors que le lecteur prend le temps de s’intéresser à la vie intérieure tumultueuse de l’auteur !