La cité des enfants perdus

Les rares échos que j'en avais étaient dithyrambiques (voir la moyenne de 8 sur SC, pour seulement 15 notes), de ce roman signé René Manzor, alias René Lalanne (frère de l'illustre Francis), également écrivain après avoir réalisé plusieurs long-métrages de cinéma (les nanardesques "Le passage" et "3615 code Père Noël", mais aussi l'honorable "Dédales").

Et c'est vrai que "Dans les brumes du mal", en dépit de son titre très chattamesque, est un thriller plutôt réussi, écrit dans un style télévisuel - on imagine fort bien une série TV adaptée.
L'histoire nous plonge dans le comté de Charleston en Caroline du Sud, dans une atmosphère de marais brumeux et de vaudou local, où un mystérieux individu kidnappe les enfants malheureux après avoir massacré leurs parents abusifs.

En parallèle, on découvrira le quotidien des gamins des rues livrés à eux-mêmes, fuyant leur famille et abandonné par les autorités, en suivant l'enquête de deux agents du FBI, ami(e)s d'enfance eux aussi déjà bien amochés par la vie.

On touche ici à un gros problème de Manzor, qui force la dose niveau pathos et misérabilisme, avec une quantité de drames et de malheurs dès les premières pages - le lecteur étant d'autant moins touché qu'il ne connaît pas encore les personnages concernés.

D'autre part, le bouquin a beau être accrocheur et plutôt bien écrit, je n'ai jamais réussi à me passionner véritablement pour cette histoire. Ma lecture sera restée heurtée, sans parvenir à enquiller les chapitres pourtant assez brefs.

Je ne sais pas si ça vient de moi (cette semaine-là je ne tenais pas la grande forme) ou bien du roman, mais du coup je suis embêté au moment de l'évaluer.
Objectivement pas mal du tout, à titre personnel très moyen.