Quand on est « fils de », on se doit d’être en rupture ou supérieur à son ascendant pour exister. Le premier roman de Alain-Fabien DELON, ‘De la race des seigneurs’, tente, par une production littéraire propre et recevable, de sortir de cette impasse où il est coincé depuis si longtemps entre rancune familiale et frasques trash. Ce n’est pas un règlement de compte … quoique! C’est une mise à plat, fictionnelle et thérapeutique, d’une enfance et jeunesse serties dans l’or et l’indifférence, la reconnaissance et le mépris, la tyrannie et l’amour démesurés ou ressentis comme tels. Avant d’aimer – ou non – , le lecteur se laissera porter par l’écriture fluide et vitriole du fils et se confrontera aux images qu’il se faisait du Père et de la vie de rêve que ne peut que mener un fils de la race des seigneurs! De mon côté, je suis sorti conscient de la chance de n’être … que moi!


Au-delà des questions qu’on pourra se poser, il restera l’idée d’une plume qui signe un premier roman agréable à lire. ‘De la race des seigneurs’ est effectivement suffisamment caustique et réaliste pour éviter le pathétique. L’auteur, équilibriste, reconnaît que son texte relève pour une large part de son propre vécu mais qu’il reste un roman. Au lecteur à faire la part des choses ...


Merci à Net Galley, France et aux éditions STOCKk pour leur confiance.
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le 13 mars 2019

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