Grenoble, années 90. Tout ce qui s’élève fini irrémédiablement par s’écraser au pied des montagnes

Des ouvriers en bleu de travail sur un gros cube, des relents de pisse et de 8.6, les tours qui se détachent du Vercors avec les premiers rayons. Une autre journée sans héros costumés ni victimes à sauver. Juste des choix et leurs conséquences. Des trajectoires qui s’écrivent en accéléré, de la descente d’Uriage aux descentes de drogues en passant pas les descentes de flics.

L’écriture est brute, sans détours et sans fioriture. Plane une odeur âcre de tcherno et de tabac froid. Peu à peu, les montagnes resserrent leur étaux. Beaucoup d’appelés, très peu d’élus. Ici, le biz n’est pas une fatalité mais une plongée en apnée dans laquelle on se jette pour trouver une bouffée d’air à consumer dans un deux feuilles.

Un livre qui parle à ceux qui l’ont vécu et mettra une claque à ceux qui n’ont vu que la façade.