Des années d'insignifiance

Résumé : Ce livre difficile à soutenir dans ses implications émotionnelles, je l'ai écrit pour rendre compte de l'enfer que peut être l'enfance, quand nous nous y retrouvons insignifiant. Il se peut que nous devions surtout désapprendre le contenu de nos premières années de vie, et donc y revenir, afin d'appréhender ce qui nous y a été inculqué.Comme si mes textes passaient par là : avoir à affronter dans un grand inconfort, des vérités que l'instinct de conser­vation pousserait à enfouir pour paraître lisse au regard de la société, des autres, mais que l'instinct de l'artiste veut penser et vivre [].Nathalie GasselNathalie Gassel est née à Bruxelles en 1964. Adepte du bodybuilding, écrivain et poète, passionnée de photographie, elle a poursuivi jusqu'ici une écriture du corps, de la subjectivité et une remise des genres en perspective. Elle nous raconte enfin ce qui a généré cette orientation de sa vie. Postface d'Eric BrognietExtrait du livre :Mes échecs rejoignent les ébranlements de l'enfance. Des empreintes gèrent et imprègnent la vie du corps et de l'esprit et colorent de multiples sentiments ce que l'on vit : amour, haine, peur, ambition, but à atteindre. Ma haine venait de la base : ce magma, cette fertilité de l'origine qui nourrit une vie entière d'impulsions. Je n'ai pas voulu juger : cette condamnation serait contre mon existence, m'empêcherait de la retracer. Après l'enfance, lorsque je boxais : il y avait la beauté focalisée dans les mouvements du corps, avec l'impact et le volume des muscles. ÿa, c'est la transfiguration de la haine, mais son origine c'est : l'insignifiance. A partir de l'insignifiance, il fallait créer du sens, de la signifiance ; renverser. La racine, c'est l'enfance, j'essaye cette descente : que des émotions s'enfoncent dans les terreaux qui les ont engendrées ! L'enfance, c'est lorsqu'on vous dénigre,