Un mot, pour tout dire, domine et illumine nos études : comprendre - Marc Bloch

(Copié-collé de ma fiche de lecture perso sur le livre)



L'auteur



Christopher R. Browning est un historien Américain spécialiste de l'Holocauste. Il a été professeur dans plusieurs universités américaines et a également été témoin en tant qu'expert dans des procès liés à l'Holocauste. Il a écrit plusieurs livres sur la solution finale, mais son livre "Des Hommes Ordinaires" est sûrement son œuvre la plus connue.



Le contexte



Dans "Des Hommes Ordinaires", Christopher Browning s'intéresse au 101ème bataillon de réserve de la police Allemande (L'Ordnungspolizei) et sa participation à la Solution Finale. A partir de documents juridiques, des témoignages de 125 anciens membres de ce bataillon, l'auteur retrace leur parcours pendant la guerre, et cherche à comprendre comment ces hommes "ordinaires" ont fait plus de 83000 victimes en 16 mois. Dans ce livre, il applique les méthodes de la micro-histoire et choisit de s’intéresser aux individus plutôt qu'aux masses.



Le livre, ses idées principales



Préface


-De 1962 à 1971, ont eu lieu un certain nombre de procès contre les hommes du 101ème. L'auteur découvre cette histoire après plus de 20 ans de travail sur la Shoah. A partir de 125 témoignages, il arrive à retracer les différents évènements et le parcours du bataillon pendant la guerre. Ces témoignages sont compliqués car ces 125 personnes ont eu un rôle différent, datent d'une vingtaine d'années après la fin de la guerre, et sont sous pression de la justice -> Oublis, remodelages ou mensonges possibles.
-Expliquer n'est pas pardonner : selon l'auteur, "renoncer à comprendre les tueurs en termes humains rendrait impossible non seulement cette étude, mais toute l'histoire de la Shoah qui soit autre chose qu'une caricature". Citation de Marc Bloch, historien français : "un mot, pour tout dire, domine et illumine nos études : comprendre."


Chap. 1 - Un beau matin, à Jozefow / Chap 2 - La Police de maintien de l'ordre (Ordnungspolizei)


-L'Ordnungspolizei, dit "Orpo", est créé en 1936 quand Himmler à la tête de la police allemande. Il divise la police en deux avec d'un côté la Gestapo (la police secrète) et la Kripo (la police criminelle), et de l'autre l'Orpo (police municipale, rurale et petites communautés rurales). L'Orpo gonfle beaucoup à la veille de la guerre, car s'engager dans la police veut dire éviter l'armée, et rester proche de chez soi. Les succès militaires et l'expansion territoriale allemande ont obligé l'armée à venir puiser dans la grande source de main d’œuvre qu'est l'Orpo. On forme ainsi un certain nombre de bataillons, et d'unités à partir de l'Orpo, qui relèvent de chaînes de commandement un peu complexes.


Chap. 3 - L'Orpo et la solution finale : Russie, 1941 / Chap. 4 - L'Orpo et la solution finale : la déportation


-1ère participation de l'Orpo à la solution finale à l'été/automne 1941 en Russie.
-A partir de septembre 1941, la déportation des juifs du Reich est ordonnée par Hitler, et l'Orpo se verra assigné la mission de garde des trains de déportés vers l'est. Entre 1941 et printemps 1945, la quasi totalité de ces trains seront gardés en partie par l'Orpo. Sans tuer directement les juifs comme en Russie, les policiers n'avaient pas de doute sur le but de ces train de déportés : un programme de massacre en masse visant à l'extermination des juifs.


Chap. 5 - Le 101ème bataillon


-En mai 1940, le 101e est envoyé en Pologne pour réinstaller des allemands "purs" à la place de paysans Polonais. Ils ont évacué environ 37000 personnes réinstallés dans d'autres villages. Après 5 mois, ils ont ordre de rafler les polonais enfuis.
-En novembre 1940, ils sont affectés à la garde du ghetto de Lodz, avec l'ordre de tirer sur les juifs qui s'approchent trop près de la clôture.
-En mai 1941, retour à Hambourg où le bataillon est quasi dissous. Les policiers sont remplacés par des nouveaux réservistes pour la plupart.
-De mai 1941 à juin 1942 : entrainement intensif et participation en partie à la déportation des juifs de Hambourg.
-La composition du 101ème en juin 1942 :
-> Un chef de bataillon : Wilhelm Trapp. Ancien combattant de la 1ère guerre, engagé dans le parti nazi depuis 1932, mais n'a pas le profil du nazi autoritaire et dur.
-> 2 capitaines : Hoffmann et Wohlauf, policiers nazis de carrière, jeunes, qui représentent les parfaits petits SS.
-> La plupart des soldats étaient des ouvriers : dockers, camionneurs... (63%) et le reste des petits bourgeois (35%). L'âge moyen est de 39 ans, et venant pour la majorité de Hambourg, ville à priori très peu pénétrée par l'idéologie nazie. Ils ne représentent à priori pas un groupe prometteur pour faire des meurtriers de masse.


Chap. 6 - L'arrivée en Pologne


-Eté 1941, c'est au tour de la Pologne, et plus largement de l'Europe de subir la solution finale, avec la mise en place de camps d'extermination.
-Réel problème de mains d’œuvre à ce moment là car il y a plusieurs camps à organiser (Auschwitz, Chelmo, Treblinka...) et surtout vider les ghettos, rafler, et mettre les juifs dans les trains.
-> 2 viviers de recrutement : l'Orpo et les Trawnikis, dit Hiwis qui sont des "volontaires" de camps de prisonniers ukrainiens, lettons et lituaniens.
-Entre mi-mars 1942 et mi juin 1942, 100 000 morts, la plupart dans les chambres à gaz.
-Le 101ème arrive en Pologne, fin juin 1942 au moment où les trains sont stoppés, pour cause de pénurie de matériel, réparations... La 101ème va donc participer à la seule alternative : le peloton d'exécution.


Chap 7 - La Tuerie de Jozefow / Chap. 8 - Réflexions sur un massacre


-En juillet 1942, Trapp reçoit l'ordre de rafler 1800 juifs à Jozefow, de garder les hommes aptes, et de fusiller les autres.
-Le 13 juillet, l'ordre est annoncé le matin, et le massacre commence l'après-midi. Les hommes du bataillon n'ont que très peu de temps pour réfléchir. Trapp propose à ceux qui veulent, de refuser. Seulement 12 sur 500 refuseront.
-Une rotation se met en place entre ceux qui gardent le chemin d'accès à la forêt pour la tuerie, les fusillades, les rafles dans le village... Beaucoup de soldats vont essayer de trouver des échappatoires en se cachant, trainant dans certains endroits... Le massacre est d'unz extrême violence, et épuisant pour les soldats, certains tirent n'importent comment et beaucoup se retrouvent couverts de sang, d'os, de cervelle... La fusillade devient de plus en plus désordonnée au fur et à mesure de la journée. 1500 personnes sont tuées.
-De retour à la caserne, le sujet devient tabou. Plus personne n'évoquera le massacre de Jozefow.
-Au cours des procès des années 60 et 70, les soldats se justifieront de plusieurs manières :
-> La crainte de passer pour un lâche devant les autres
-> Les juifs allaient se faire tuer quoi qu'il arrive...
-> L'un deux se voit même en sauveur, en abattant seulement les enfants, se disant qu'ils ne survivraient pas sans leur mère etc...
-Le plus grand obstacle pour Trapp et ses supérieurs n'a pas été un refus lié à des principaux moraux ou politiques, mais la démoralisation des soldats après ce torrent de violence.
-> Pour résoudre cela, deux innovations majeures : le bataillon serait désormais affecté à l'évacuation des ghettos et la déportation, et les meurtres plus "directs" pris en charge par les Hiwis.


Chap. 9 - Lomazy : la descente de la 2ème compagnie


-Une tuerie similaire en quelque sorte à Jozefow : 1700 juifs tué en moitié moins de temps. Les fosses seront creusés par les juifs, les Hiwis tirent sur eux remplissant la fausse.
-Rôle important de l'alcool : les Hiwis et certains officiers sont complètement saoûls. Certains policiers ont dû les remplacer.
-Pourtant, les policiers gardent un souvenir moins douloureux que Jozefow car :
-> Il y a eu une "dépersonnalisation de la mort", les policiers n'ont pas eu le temps de connaître leur victime
-> Une relève fréquente, chaque policier a moins tué.
-> Ils s'habituaient à tuer
-> Pas de possibilité de refuser comme à Jozefow, pas de possibilité de passer pour un lâche.


Chap. 10 - Treblinka : les déportations d'août.


-A partir d'août 1942, le rôle principal du 101ème sera d'évacuer les ghettos et de s'occuper de la déportation vers Treblinka.
-Loin des yeux, loin du coeur : ils s'occupent de rafles quelques jours après Lomazy à Parczew (5000 juifs déportés) et Micdzyrzec (11000 juifs). Si la rafle de Parczew se passe sans trop de heurts, et de juifs tués avant la déportation, celle de Micdzyrzec sera une horreur : moins d'allemands engagés alors que plus de juifs à rafler, et donc plus de désorganisation et de violence. Les trainards, et les plus fatigués sont abattus sur le chemin de la gare (960 juifs tués pendant l'opération).


Chap. 11 - Les fusillades de fin septembre / Chap. 12 Les déportations reprennent


-Septembre 1942 : massacre de Serokomla. Comme à Jozefow, chaque policier doit faire face au juif qu'il va tuer.
-Massacre de Talcyn : des polonais, ainsi que des juifs pris dans un ghetto sont massacrés en représailles d'un attentat contre un officier allemand. Le chef de bataillon, Trapp, fera du zèle et en tuera plus que demandé.
-Entre début octobre et début novembre 1942 : intensification des vidages de ghettos par le 101ème -> 27 000 déportés et 1000 tués directement.


Chap. 13 - Les étranges ennuis de santé du capitaine Hoffmann / Chap. 14 - La "chasse aux juifs"


-A partir d'octobre 1942, il fallait rendre la zone de Lublin où est installé le 101ème, judenfrei (sans juifs). Tout juif trouvé hors du ghetto serait fusillé. Se mettent alors en place des escouades qui patrouillent, par exemple en forêt, à la recherche d'un abri, souvent sur dénonciation.
-> Les hommes du 101ème avait le choix de faire participer à ce type de traque. Apparemment, il y avait largement assez de volontaires. Mais ceux qui ne voulaient pas participer à des "actions juives" arrivaient à se débrouiller pour se mettre en retrait.


Chap. 15 - Derniers massacres : la fête de la moisson / Chap. 16 - Après


-Beaucoup de juifs reviennent dans les ghettos à la fin de 1942 : les conditions de vie dans les forêts ou autres abris sont atroces, et les déportations sont stoppées. Ils ont plus de chance de survie dans un ghetto que traqués. A partir de mai 1943, les déportations reprennent, les ghettos de nouveaux vidés et les juifs envoyés à Treblinka.
-A l'hiver 1942-1943, le 101ème est progressivement dissout en cies spéciales, et certains sont renvoyés en Allemagne.
-L'Erntefest, la fête de la moisson :
-> 2 problèmes pour Himmler : il reste 45 000 juifs dans les camps de travail et des révoltes commencent à éclater car les travailleurs juifs ne se font plus d'illusions sur leur sort. Himmler va donc choisir de massacrer tous ces travailleurs d'un coup, en les réunissant dans des camps de concentration pour les fusiller.
-Cela signe la fin de la participation du 101ème à la solution finale : ils auront tué au bas mot 83000 personnes, 38000 directement, et 45000 par déportation.
-Après la guerre, certains continuent dans la police en Allemagne, quelques uns sont condamnés à de la prison ou à mort (pour le chef de bataillon Trapp) en Pologne (pour avoir tué 78 polonais, la justice n'a que faire des 83000 juifs massacrés).
-Les procès entre 1962 et 1967 n’aboutiront à quasiment aucune peine, et encore cette enquête est considéré comme un succès, car elle a eu le mérite d'exister !


Chap. 17 - Allemands, Polonais et juifs


-Il convient de prendre tous ces témoignages avec précaution :
-> Ils relèvent en partie d'une tactique judiciaire pour éviter des jugements
-> 25 ans sont passés et distordent fatalement les faits
-> Il existe sûrement beaucoup de refoulement, de projections... de la part des anciens policiers
-Les témoignages sont assez durs à l'égard des Polonais mais divergent beaucoup, certains parlant de bonnes relations, d'autres de tueries. Ils feront beaucoup de commentaires sur l'attitude des Polonais vis-à-vis des juifs. En effet, certains aideront les nazis à les traquer, incités par les Allemands et pour s'attirer leurs bonnes grâces. Mais surtout, plus on accuse les Polonais, moins on accuse les Allemands ! Ils parlent de trahison envers les juifs de la part des Polonais. Le monde à l'envers !
-Personne ne parle d'antisémitisme :
-> Dangereux pour eux juridiquement
-> Attitude générale de refus. Ils refuseront la dimension politique et idéologique de leurs massacres.
-On a affaire à une réelle mémoire sélective.


Chap. 18 - Des Hommes Ordinaires


L'auteur explique les attitudes de ces hommes ordinaires par plusieurs facteurs :
-La guerre et les préjugés raciaux
-> envoyer des hommes armés tuer d'autres hommes armés constitue déjà une base pour des atrocités, même si ici ça n'est pas complètement le cas. La guerre polarise deux groupes : "Nous" et "l'ennemi". La guerre constitue le terreau le plus favorable à une politique d'atrocités. Pour citer l'auteur : "Rien n'a autant aidé les nazi à faire la guerre raciale que la guerre elle-même".
-> La violence se déchaîne d'autant plus lorsqu'il y a des préjugés raciaux. L'auteur en profite pour rappeler que les atrocités ne sont pas l'apanage des nazis. La guerre et sa dimension raciale ont créé une déshumanisation de l'autre qui a contribué à la distanciation psychologique qui facilite la tuerie. En temps de guerre, lorsqu'on exclut l'ennemi des obligations humaines, il était facile d'inclure le juif dans cet ennemi.

-La division du travail et la distanciation psychologique
-Cette distanciation psychologique et le meurtre de masse ont également été facilités par la division du travail. La distanciation physique (lorsque par exemples les juifs étaient tués dans les camps, à l'abri des regards), et la division du travail du massacre (ne s'occuper que de certaines étapes : rassembler les juifs, les escorter, garder les trains...) a pu participer à une insensibilisation des policiers face au massacre. Ils n'étaient très souvent qu'un maillon de la chaîne des déportations et des meurtres.
-L'idéologie
-> De base le 101ème ne constituait pas un groupe d'hommes fanatisés, ou pétris d'idéologie nazis et encore moins de tueurs professionnels.
-> Il apparaissait primordial pour Himmler d'avoir une police idéologiquement motivée. Les officiers et sous-officiers ont été formés à l'idéologie nazie, et devaient le transmettre à leurs hommes via des réunions, hebdomadaires, mensuels sur des thèmes de l'idéologie nazie. Un certain nombre de brochures, journaux martelaient également les poncifs des idéaux nazis aux policiers. Bref, les policiers et la société allemande baignaient dans un flot de propagandes racistes ce qui a pu faciliter les choses. Malgré cela, cela n'apparaît pas suffisant pour expliquer la transformation de ces policiers en tueurs.
-L'autorité et le conformisme
-> Ces atrocités ont pu être commises car elles étaient légitimées par un État, une politique. Browning différencie ainsi cette violence d’État dans laquelle s'est inscrite l'action des policiers, d'autres délires de champ de bataille intervenant dans d'autres guerres et relevant de vengeance ou de folie individuelle. Cette légitimé de la guerre et du massacre a déjà créé une certaine distance des policiers de leurs actes car ils se sont soumis à la loi, aux ordres, rejetant en partie leur responsabilité individuelle.
-> Les accusés se défendaient en disant que les ordres étaient les ordres, et qu'ils risquaient la mort à désobéir et refuser de tuer. Or, il n'a jamais été prouvé qu'ils risquaient réellement un châtiment aussi important pour désobéir.
-> En se basant sur la célèbre expérience de Milgram, l'auteur explore la piste de l'obéissance à l'autorité et au conformisme.
-> La pression sociale, du groupe et de l'autorité (le système nazi) ont empêcher des soldats de refuser de tuer. Car si l'angoisse du châtiment a pu jouer un rôle, refuser de tuer signifiait également laisser le sale boulot aux camarades. Et donc présentait un risque d'isolement, de rejet du groupe de soldats. Le plus vicieux, est que les rares fois où certains se sont soustraits à la tuerie, ils se disaient trop faibles, et légitimaient ainsi le comportement des autres. Le vrai dur était celui qui tuait. Ainsi, autorité et conformisme se renforcent mutuellement.


Conclusion : il est dur d'avoir une explication collective de 500 hommes. La variété des comportements des policiers nous montre que "La responsabilité humaine est en définitive du domaine de l'individu". Malgré tout, toutes ces explications avancées précédemment permettent à l'auteur de conclure sur cette phrase glaciale : "Alors, si les hommes du 101ème bataillon de réserve de la police ont pu devenir des tueurs, quel groupe humain ne le pourrait pas ?"



Avis personnel



-Le boulot accompli est impressionnant. On a du mal à se rendre compte de l'ampleur de travail qu'il a fallu fournir pour éplucher tous ces témoignages, les recouper et en sortir ce livre. Les évènements décrits sont glaçants, très violents, presque inimaginables. L'analyse de l'auteur sur ces comportements est elle aussi très intéressante et plutôt bien construite. Si évidemment, il me semble très compliqué de remettre quoi que ce soit en question sur le fond, la forme m'a laissé dubitatif à plusieurs égards.
-L'auteur ne facilite pas la lecture. Au début de ma lecture, j'avoue avoir été un peu sonné par l'avalanche d'informations et de chiffres expliqués par l'auteur. La multiplicité des bataillons, compagnies, sections, les nombreux officiers, sous-officiers et les multiples villages polonais avec des noms très compliqués perdent beaucoup le lecteur. Je comprends le besoin d'exhaustivité et de justesse historique, mais il faut s'accrocher.
-J'ai également été un peu déçu par la construction du livre. Sûrement à tort, je m'attendais à une analyse sociologique ou anthropologique assez poussée. Or la majorité du livre concerne la reconstitution des évènements et de leur ordre chronologique, l'analyse de ces hommes ordinaires n'intervenant que sur la fin du livre sur une trentaine de pages (sur 320 environ).
-J'ai été très honnêtement déstabilisé et un peu embêté par la postface qui revient sur les attaques de Goldhagen sur le livre de Christopher Browning. Si évidemment, elle est extrêmement bien écrite et fait montre d'un grand savoir et sérieux de la part de Browning, je n'ai pas pu m'empêcher de la voir tout de même comme un règlement de compte malvenu. L'auteur ne prend plus la peine de replacer les acteurs, évènement, et lieux du nazisme, et démonte chaque argument de Goldhagen un par un. Or, le lecteur n'a probablement ni lu le livre de Goldhagen et n'est pas forcément expert sur toute l'histoire du nazisme. Bref, un léger goût d'amertume en finissant le livre.



Liens



L'émission d'Analepse sur Des Hommes Ordinaires : https://youtu.be/QT-96TnwNMI
Une petite fiche de lecture de l'institut français de l'éducation : http://ecehg.ens-lyon.fr/ECEHG/enjeux-de-memoire/Shoah-et-deportation/ressources-pedagogiques/lectures/des-hommes-ordinaires
Article du Monde Diplomatique sur la querelle qui oppose Browning et Goldhagen : https://www.monde-diplomatique.fr/1998/08/VIDAL/3920

Hunkydorus
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le 5 mai 2020

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