Chez Duras, on ne sait jamais bien où l'on met les pieds. Parfois la ligne est difficile à suivre, et à d'autres instants, elle est légère, semble aller d'elle même et vous emmène dans un mélange confus de sentiments. Nous sommes ici inévitablement dans cette seconde catégorie.
Dix-heures et demie du soir en été, c'est le génie d'écrire sans façon un désabusement féroce, une lassitude des sentiments et des corps sous la chaleur castillane, la renaissance d'un cycle amoureux alors qu'un autre s'éteint, non sans une dernière flambée. Illusoire, et réaliste. Toujours avec des mots qui coulent, sans réserve. Un instant de la vie de personnages que l'on ne connait pas, un instant de vie d'une énergie violente. Qui indubitablement changera le cours de l'existence de chacun d'entre eux, pourtant il n'y a ni amertume, ni rancoeur. Pourquoi y en aurait-il? Il est dix-heures et demie du soir, en été. C'est les vacances.
Simple, généreux et génialement spontané. Frémissant de vie, et d'émotions. À consommer sans modération!

maubel
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le 1 juin 2015

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