La première chose que l'on doit demander à un livre, que l'on peut exiger de lui, c'est de nous raconter une belle histoire. De nous emporter, de voyager et de vibrer. Si on peut lui demander une deuxième chose, c’est de ne pas nous ennuyer.

De ce point de vue là, Stephen King réussit parfaitement son pari avec cette longue histoire de 1 500 pages qui se déroule intégralement sous le Dôme. Cette ville coupée du monde en proie aux ambitions contradictoires des hommes, à la peur et la haine, à l'aveuglement du pouvoir, la recherche de la rédemption, l'amour, la force, le vice, la méchanceté est le théâtre magistral d'une aventure sanglante et poignante, où les nombreuses âmes s'essayent à la vie en période de crise.

Subissant ce contexte exceptionnel et inédit, Stephen King donne vie à un microcosme original et crédible, cherchant à s'organiser pendant que la folie essaye de soumettre. La folie et aussi un peu la religion, berceau à Chester's Mill d'une folie tantôt confraternelle, et tantôt diabolique.

King déroule dans cette deuxième partie de Dôme la suite de son histoire, qui s'accélère. Les personnages meurent sans ménagement tandis que la dictature s'installe de plus en plus fortement, contraignant à la fatalité les survivants.

Les gentils et les méchants, bien campés par des personnalités fortes et attachantes, sans doutes et sans peurs, accomplissent leur mission. Même si l'on regrette la frustration déjà ressentie dans le tome 1 de l'histoire qui s'impose aux personnages plutôt que l'inverse, forçant un peu la narration dans ce tourbillon de coups de malchances et d’horreurs humaines, on tremble et on jubile.

King raconte une histoire. Une belle histoire. Il fait voyager, transporte le lecteur dans un voyage confortable, comme dans un parc d'attraction, où tout est beau, propre, bien ordonné, à sa place. Il n'y a pas de place pour le hasard, tout juste pour un plaidoyer écolo, mais c'est pour ça qu'on est là. On ne s’ennuie pas (même si on souffle un peu parfois). Pour le show, aussi vain soit-il. Il atteint son but : divertir.
hillson
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le 7 juin 2013

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hillson

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