" The children of the night. What beautiful sounds they make! "

Dracula, c'est un roman qui a des tripes. Tout le monde a bien besoin de prendre une bonne dose de Dracula en cette période insultante pour l'image du vampire. Dans une époque ou le grand publique interprète le Non-Mort comme un quidam torse-nu mangeur de chacal et brillant au soleil, je souhaite plus que jamais que Bram Stoker vienne tous nous sauver. Ce roman épistolaire est la base même de la bonne recette en matière d'histoire gothique. De la sensualité, du gore, du fantastique et une grande dose d'épopée épique. Voilà, Dracula c'est un livre avec une bonne paire de roustons.

Tout content d'avoir un boulot super chiant, Johnatan Harker part à la rencontre de son nouveau client. Le comte Dracula compte bien s'acheter le manoir le plus effrayant de l'Angleterre. Il faut dire, ça arrange bien le patron de Harker : il vend une maison à côté d'un asile de psychopathes, il gagne un maximum de thune et lui au moins, il se casse pas le cul à partir jusque dans les Carpates pour sceller l'accord. En bref, Johnatan arrive dans ces belles montagnes de Hongrie et ne se questionne pas trop lorsque les autochtones le mettent en garde contre le Diable lui-même. Il a même plutôt tendance à rire quand on lui offre des crucifix. Il faut dire, on s'amuse sans doute comme un petit fou après plus de 1 000 kilomètres en train. Une fois au château isolé du comte, il se pose les mêmes questions que le Petit-Chaperon Rouge. Pourquoi les grandes dents? Pourquoi les grandes griffes? Pourquoi cherche-t-il à boire mon sang? Deux cents pages plus loin, la fiancée de Harker se demande pourquoi elle a plus franchement de nouvelles de son amoureux. La suite, c'est de la pure chasse au vampire à coups d'Hostie, de croix et de grandes décharges de Winchesters.

Roman clé parmi les classiques du genre fantastique, Dracula est un roman qui ne vieillit pas. Ou alors qui vieillit très bien. En bref, il faut lire Dracula. C'est couillu, c'est bien écrit et en plus c'est citronné.