Le deux ne m'avait pas fait forte impression. Peut-être fallait-il le voir comme un épisode de transition.
L'affrontement avec la reine des Ténèbres approche. Les deux auteurs (je ne sais pas d'ailleurs comment on peut concrètement écrire comme ça à quatre mains, j'aimerais bien connaître leurs méthodes de travail) ont mis le paquet côté émotion et action.
Il fallait s'y attendre. C'est la guerre et il y a des morts. Des deux côtés. Des personnages ambigus qui s'affirment : le mage Raistlin que j'ai toujours du mal à cerner. L'elfe Laurana qui n'en finit pas de prendre du galon.
Comme le récit est assez sombre, Tass le Kender sert d'argument comique pour désamorcer ce désespoir qui les étreint à certains moments. En plus, sa bonne humeur indéfectible et son bon cœur a le mérite de ressouder l'équipe quand elle en a besoin.
Le dernier tiers est un tourbillon d'action. Et on a enfin la conclusion du triangle amoureux entre Tanis, Laurana et Kitiara. A sa place, je serai pareil. J'aurais du mal à me décider bien que le mélange de force et de faiblesse de Laurana est assez attirant.
Cette trilogie m'aura vraiment plu en tout cas. Très accessible, avec des personnages attachants, beaucoup de combats, j'ai pris plaisir à les suivre dans cette guerre quoique ça fasse bizarre d'utiliser ce terme de plaisir dans ce cas précis. Il a beau y avoir toute une panoplie d'objets magiques entre les orbes, les bâtons pour lancer des sorts, des dragons, tout ce qu'on veut, cette bande est avant tout guidée par ses émotions : l'amour, la compassion, la tristesse, l'espoir. C'est ce qui rend cette lecture si addictive.