Floride, été 1976. Nelson Garrett, shérif d’une petite ville de Floride est gravement blessé lors d’une intervention. Contraint de quitter son poste en raison de son infirmité, il est obligé de suivre une rééducation en compagnie d’une infirmière qui le mène à la baguette. Grâce à elle et à sa famille, il décroche un emploi de gardien dans un pénitencier d’Etat. Par ses actes de bravoure, Nelson gravit les échelons avec aisance et se retrouve surveillant pénitentaire qualifié employé dans le quartier de Haute-Sécurité. La difficulté du métier s’impose alors à lui : il assiste successivement à sa première exécution, à un suicide en cellule, à une mutinerie suivie de l’évasion de plusieurs détenus… Et se met à douter de la culpabilité d’un condamné à la chaise électrique.
R.J Ellory possède l’art de créer des personnages terriblement attachants: dès les premiers chapitres, comment ne pas succomber au charme de la relation entre Nelson Garrett et Hannah Montgomery ? On entre alors si facilement dans ce récit que l’on renonce à lâcher ce roman, et les faits s’enchaînent entre profondes reflexions sur la peine capitale et scènes d’actions où le personnel carcéral doit faire ses preuves. L’auteur dépeint à merveilles l’univers pénitentiaire des années soixante dix dans un état où la peine de mort est une institution, et invite à une réflexion sur la nature humaine, à la fois sombre et lumineuse.
L’oeuvre de l’auteur hantée par une réflexion sur le bien et le mal est source d’une profonde humanité. Une fois encore l’émotion est au rendez-vous avec ce récit singulier et envoûtant où des personnages que tout oppose se mêlent sous une plume sensible et efficace. De nouveau convaincue donc par le dernier roman d’un auteur que je retrouve toujours avec autant de plaisir ! Je remercie Sonatine via Netgalley pour cette lecture.