Alors c'est ça James Ellroy ?

J’ai trouvé assez peu d’intérêt à ce déballage vulgaire et autoréférencé, de James Ellroy. Suffisamment court pour se laisser terminer, « extorsion » ne vaut de mon point de vue pas grand-chose.

Variation sur le thème du Hollywood de l’âge d’or, déjà bien balayé par l’auteur dans des ouvrages a priori d’une autre qualité (c’est la première fois que j’ouvrais un Ellroy), je suis perplexe devant celui-ci, qui n’apporte rien sinon l’inclusion de l’auteur dans la logorrhée du narrateur. Le fait de croiser des célébrités d’époque dans des situations pour le moins inconvenantes fait du bouquin un récit voyeuriste au possible, sûrement une mise en abyme profonde dans la fange qui pourrit au fond du cerveau d’Ellroy.

Mais là où d’autres grands malades arrivent à extraire de la beauté, du sens, de la poésie ou de la fureur de leurs névrose, on a affaire ici à un simple numéro de gala ou d’un assimilé, sans bien voir où l’auteur nous traîne (et j’ai le sentiment confus qu’il n’en sait pas plus). Ça ressemble à un brouillon de roman qui n’aurait jamais vu le jour parce que le sujet ne méritait peut être pas d’en devenir un.

Pas passionnant donc, et même si ça se lit (et s’oublie) vite je pense qu’il y a de bien meilleurs livres avec lesquels perdre son temps en bouquinant. Avant de me faire un avis définitif sur ce bon vieux James, je prendrais le temps d’en lire un autre, mais cette première approche est je dois l’avouer plutôt décevante.