Sur Solaria, le Covid ne passera pas.

Dans ce 4ème tome du cycle des robots, Isaac Asimov reprend peu ou prou la même trame de départ que pour "Les cavernes d'acier", a savoir le même duo composé du détective terrien Elijah Baley et de son acolyte robot R. Daneel Olivaw (que nous retrouvons pour notre plus grand plaisir) qui doit enquêter sur un meurtre à priori impossible. Mais cette fois, au lieu de rester sur Terre, le binôme doit se rendre sur Solaria, une lointaine colonie spacienne qui vaut à elle seule son pesant de cacahouètes. En effet, Solaria est une planète très largement sous-peuplée d'êtres humains dont la particularité principale est de détester par dessous tout la présence réelle d'un congénère à proximité immédiate. En conséquence, chacun possède un immense domaine géré par des centaines de robots et ne se contacte que par visiophone (même les époux). Le simple fait de se trouver dans la même pièce qu'un autre humain, et encore plus d'un Terrien, leur vaut un profond sentiment de dégout pouvant aller jusqu'a la peur panique. Et comment dans ces conditions un être humain a pu être assassiné?Ici encore l'enquête policière est un surtout prétexte pour étudier de façon précise le mode de vie des Solariens, leur phobie des microbes et de tout contact physique quel qu'il soit. L'auteur en profite également pour développer encore un peu son personnage principal, Elijah Baley, en nous exposant ses peurs, ses envies, ses fantasmes et ses contradictions. R Daneel Olivaw est quand à lui largement sous-exploité surtout dans la 2ème moitié du récit.
Au final, "Face au feu du soleil", même si il est pour l'instant le meilleur opus de la saga, vaut surtout le détour pour l'incroyable planète Solaria que Isaac Asimov nous fait découvrir. L'enquête policière y est plus intéressante que précédemment mais nous avons encore droit à une conclusion banale, voire décevante. Mais cela n'enlève en rien au plaisir de lecture.
Ma note: 16/20
Ma prochaine lecture: "Les robots de l'aube", le tome 5.