Fausto Coppi

Résumé : Les grandes heures du cyclisme et le nom de quelques champions d'exception sont inscrits dans la mémoire populaire. Au premier rang de ceux-ci, Fausto Coppi dont les performances héroïques, l'existence aussi glorieuse que romanesque, et la disparition tragique ont forgé la légende. Jean-Paul Ollivier revisite ce mythe à la faveur de nouveaux documents. En 1960, au retour d'un voyage en Afrique, disparaissait l'un des plus grands champions de tous les temps, frappé à mort par une malaria foudroyante. Fausto Coppi est la figure emblématique, un véritable symbole du sport cycliste. Au-delà de ses performances, sa vie douloureuse et glorieuse, puis sa disparition tragique, lui ont fait dépasser la limite normale de la popularité. Il est ainsi devenu un personnage aux dimensions extraordinaires, un héros éternel auquel un destin généreux et implacable avait réservé les plus belles victoires et les plus lourds chagrins, les joies les plus vives et les douleurs les plus cruelles, les distinctions les plus élevées et les tourments les plus profonds. Humble fils de paysans du Piémont, il entra vite en conflit avec le dieu cycliste de l'après-guerre : Gino Bartali. En cela, il incarnait une époque et cette rivalité divisa l'Italie. Elle provoqua chez Coppi une fièvre de savoir. Il « inventera » ainsi le cyclisme moderne, s'intéressant à la diététique et à l'amélioration du matériel, bouleversant toutes les données des épreuves. Il commandait au peloton, décidait de la course, influençait les événements. Il détermina l'évolution de son métier et créa le type du champion gentleman et homme d'affaires. Lorsqu'il changea son mode d'existence et choisit pour compagne celle que la presse appela la « Dame blanche », l'Italie puritaine se détourna de lui et le Pape, un jour, refusa de bénir le peloton parce que Coppi, adultère, s