Alors que les lecteurs attendent avec impatience depuis 2011 le tome 6 de A Song of Ice and Fire (mais si, vous connaissez, ça a inspiré la petite série nommée Game of Thrones), Martin a pris son public à revers avec ce pavé de 700 pages. Il est difficile pour moi d’être objectif sur ce bouquin, tant j’ai adoré la saga principale.
Démarrant 300 ans avant Ned Stark, Tyrion, Daenerys et compagnie, Fire & Blood nous en apprend un peu (beaucoup) plus sur la genèse de Westeros. Ici, pas de chapitres avec point de vue des différents personnages comme dans les tomes classiques, les événements sont racontés sous formes d’une vingtaine de chroniques plus ou moins longues, rapportés par des mestres. Tel un livre d’histoire, il « existe » dans la saga, étant offert au roi Tommen (le chiard blond, petit frère de ce connard de Joffrey Baratheon).
Ce véritable « livre dans les livres » nous narre l’histoire de la dynastie Targaryen sur une centaine d’années (la suite doit arriver dans un second tome, dans les années à venir…). Les amateurs de la saga sont ravis, on y retrouve tout ce qui fait le charme de cet univers. Le choix de faire raconter l’histoire par des auteurs ayant vécu les événements est malin, l’auteur fictif n’est pas omniscient, il peut se tromper consciemment ou non, oublier des détails. Une des chroniques est incomplète, censée avoir été récupérée dans un incendie (la fameuse tragédie de Lestival pour les connaisseurs). Le climax du livre est la fameuse Danse des dragons, violente guerre civile et fratricide, un régal.
Comme Tolkien et son Silmarillion, GRR Martin poursuit et étend encore son univers avec Fire & Blood. Les fans de la saga seront ravis d’en apprendre toujours plus sur Westeros, alors que les profanes ne trouveront que peu d’intérêt à ce livre. Peut être que cela changera en 2022 avec la sortie prévue de la série House of the Dragon sur HBO, tirée de Fire & Blood. En tout cas moi j’ai hâte.
Dracarys à vous