O rage, ô désespoir...

Richelle Mead est une auteure connue pour avoir créé la série Succubus, hexalogie pétrie de fantastique, d'humour et de moment torrides.
Dans Cygne Noir, on retrouve une héroïne forte, des créatures fantastiques à tout va mais surtout cet humour assez jubilatoire que manie avec aisance l'auteure. Il existe donc dans ses écrits un second degré qui permet au lecteur de se divertir avec le sourire aux lèvres.

Entre les scènes d'actions et les moments de questionnements existentiels (on est quand même dans un registre essentiellement féminin, écrit par et pour les femmes - non mesdames, pas taper, pas les dents !...) sont distillés ça et là quelques scènes épicées. Sans être trop crues non plus, elles apportent une fraîcheur qui va de pair avec tout le reste de la narration. Si le récit est d'ailleurs plutôt classique, c'est bien la plume de ce cygne très particulier qui lui donne cet élan. On suit avec plaisir les avanies de cette femme volontaire qui s'aperçoit bientôt que tout n'est pas aussi manichéen qu'on a bien voulu lui faire croire. Elle découvre alors une zone grise dont les nuances n'ont pas fini de la surprendre.
La fin de cette fille de l'orage se clôture de façon a ne laisser qu'une alternative au lecteur qui aura apprécié l'histoire : se jeter sur le tome 2 sans attendre !