Oui mais.

Un pitch de depart excellent sur fond de dystopie prometteuse. On est en 2035, les 330 millions d'americains trippent sous flashback, drogue qui permet de revivre a volonté et pour le temps qu'on veut des evenements de son passé.
Le grand Califat representé par toutes les grandes nations arabes, domine le monde car l'islam regne en maitre sur le monde apres avoir atomisé Israel en trois jours avec des bombes sales. Seuls les japonais sont l'autre grand peuple majeur.

Un ex flic qui a perdu sa femme est devenu accro au flashback pour revivre son passe avec elle, mais il est contacté par un des maitre japonais pour reprendre l'affaire irresolue y a 6 ans du meurtre de son fils, a laquelle cet ex flic a participé au premier plan.

Alors pour ce qui est de l'histoire et du scenario, comme d'hab avec Simmons, c'est tres fort. Plume accrocheuse dès le debut, tres nombreux rebondissements, jusqu'au bout. Tout se tient, c'est baleze, car complexe mais coherent.

Par contre, et ça c'est nouveau avec lui (même si j'ai pas encore tout lu de sa biblio, mais quand même les deux tiers), il y a un discours republicain neo conservateur bizarre. Ca melange des paragraphes entiers d'economie, de social, de feue puissance US, de phrases anti Obama, anti reforme du systeme de santé, anti islam..(il a ecrit ca en 2011).

Quand la dystopie reste dans l'anticipation pure, avec l'islam qui a pris le pas sur tout le reste, que la grande debacle est survenue a cause des occidentaux qui n'ont pas su arreter a temps l'expansion demographique des orientaux, ca me derange pas car c'est justement de l'anticipation et c'est un futur possible parmi d'autres.
Mais quand il deroule tout un discours economique et social, et même religieux, ca me gene plus. Pas que tout ce qu'il dise soit faux sur certains aspects, même si ca merite de larges nuances, mais y a beaucoup de passages "douteux" comme ça pour un roman d'anticipation...

Reste une histoire excellente et des persos hauts en couleur.