À la mort de son mari, Corinne retourne vivre dans la demeure de ses parents avec ses quatre enfants. Pour régler une querelle d’héritage, elle doit dissimuler leur existence à son propre père. Sa mère, quant à elle, se montre vindicative et impitoyable : sous couvert de protection, elle enferme les enfants dans le grenier avec peu de moyens et beaucoup de peur.
Ce lieu incertain devient leur refuge et leur prison. Les jours deviennent des semaines, puis des mois… Leur seul objectif : s’échapper, coûte que coûte.
Les personnages
- Corinne, mère veuve, fait le choix déchirant de dissimuler ses enfants pour plaire à un père autoritaire.
- Cathy, sœur aînée, témoin lucide de l’horreur qui se déroule sous les combles.
- Chris, son frère, porteur d’un silence qui gronde.
- La grand-mère, figure autoritaire imposant des règles oppressantes.
- Les jumeaux, Cory et Carrie, symboles d’innocence menacée.
Ce roman est à la fois captivant et glaçant. Nous assistons, impuissants, à l’enfermement d’enfants dans des conditions inimaginables — un grenier, une mère absente, une grand-mère terrifiante. Le climat est lourd, l’écriture fluide, la tension constante.
Virginia C. Andrews explore l’enfance volée, la manipulation familiale et religieuse. Cathy est une héroïne d’une rare maturité, Chris une colère retenue. Le contraste entre leur imagination débordante et la violence du monde adulte crée un vertige émotionnel.
La sensualité naissante dérange, l’innocence se fissure. Le récit dépasse la négligence : c’est un crime en pleine conscience. La fin ouverte laisse la place à la révolte et à l’espoir.
Fleurs Captives est un roman puissant et troublant. Une plongée dans la souffrance, certes, mais aussi dans la résistance. L’innocence est volée, mais la survie s’invente.
C’est un classique du huis-clos familial, où la beauté se fane lentement sous la poussière d’un grenier. Une lecture que l’on n’oublie pas.
Une lecture âpre et nécessaire, à savourer avec lucidité.