emportée par le vent ...

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En quelques mots :

Une héroïne brillante, réfléchie et courageuse, entre trahisons, amitiés improbables, dragons fascinants et une romance enflammée, Rebecca Yarros tisse un univers dense et palpitant. Un premier tome haletant, riche en émotions et en révélations, qui m’a totalement happée.

En beaucoup plus de mots :

Ce tome a été toute une aventure avant même de pouvoir vraiment le lire. J’avais la version dématérialisée sur ma liseuse, mais… catastrophe avec la traduction ! Tout était incompréhensible : pas de féminin ou de masculin, tout était mélangé. J’ai donc décidé d’acheter la version papier, et là, révélation : j’ai dévoré 200 pages le premier soir, au point de passer une nuit très écourtée.

Petite anecdote : je voulais absolument la version collector, introuvable en librairie… jusqu’à ce que je la déniche sur Vinted. (Entre-temps, j’ai même acheté puis rapporté une version classique après l’avoir soigneusement lue – pardon au libraire). J’ai réussi à trouver les tomes suivants en collector, non sans mal. Bref, une quête avant même de commencer ma lecture !

Et quelle lecture ! Fourth Wing est un véritable page-turner, mené à un rythme effréné. Violet n’est pas une héroïne « classique » : trop fragile, trop sensible, trop altruiste, pas taillée pour devenir dragonnière… et pourtant elle se dépasse. On la suit sur un chemin semé de trahisons, de nouveaux amis, d’ennemis, de protecteurs ambigus et de désirs brûlants. L’autrice nous plonge dans un univers dense, régi par des codes et des rites difficiles à briser. La guerre est aux portes du royaume, les élèves en connaissent les grandes lignes… mais leur dit-on toute la vérité ? Au fil des épreuves et des souvenirs laissés par son père, Violet découvre que la réalité est peut-être bien différente de ce qu’on lui enseigne. J’ai adoré ce côté « enquête dans la quête » qui entretient une tension supplémentaire et m’a tenue en alerte.

J’ai tremblé sur le parapet, j’ai souffert à ses côtés pendant les entraînements, j’ai caressé des écailles de dragon… j’ai vécu ce livre à fond, complètement immergée dans l’histoire. D’autant que Violet n’accepte pas tout ce qu’on lui impose : ses réflexions sont toujours justes, elle ne se contente pas d’obéir, mais cherche à comprendre les causes, les conséquences, le sens profond des choix. Destinée à être scribe et non guerrière, son esprit analytique devient un véritable atout face à ceux qui ne savent que « faire ». Rebecca Yarros réussit à distiller des messages subtils d’ouverture d’esprit, d’acceptation et de remise en question, ce qui rend Violet encore plus attachante.

Et puis il y a le groupe d’amis, formé au fil des épreuves, composé de figures improbables qui finissent par se respecter, s’entraider et se serrer les coudes. Une véritable ruche où chacun garde sa place, sans jamais perdre le lecteur dans la multitude de personnages. Les dragons eux-mêmes jouent un rôle essentiel : loin d’être de simples armes de guerre, ils deviennent des partenaires de cœur, sensibles à la tendresse et à la sincérité de Violet. Leur relation est une leçon d’entraide et de confiance, une force qui dépasse la peur et rend l’ensemble agréable.

Quant à la romance, voilà longtemps qu’une relation amoureuse dans un roman ne m’avait pas autant captivée. J’avais peur du triangle amoureux, mais Violet choisit dès le départ. Et Xaden… quel personnage ! Le bad boy ténébreux, mystérieux, dangereux sans jamais être dominateur, mais profondément loyal et attachant. Je l’ai trouvé irrésistible.

Enfin, je tiens à saluer la construction de l’univers : la carte au début du livre et les descriptions précises permettent de voyager facilement d’un lieu à l’autre sans jamais se perdre. L’immersion est totale.

Rebecca Yarros enchaîne les événements sans répit, avec une chronologie parfaitement maîtrisée. Les émotions sont intenses, la loyauté et l’amour sans cesse mis à l’épreuve. Et puis cette fin… même si je l’avais un peu anticipée, je me suis surprise à répéter : « Mais ce n’est pas possible… pas possible ! »

Une lecture dense, que je n’ai pas pu emmener en vacances pour ne pas abîmer mon précieux collector, mais à laquelle je reviendrai très vite avec le tome 2.