Bien que souvent remise en cause par les historiens, la « Guerre des Gaules » est un formidable témoignage historique sur une époque qui en comporte du reste peu.
Soupçonné d’exagération (sur le nombre de ses adversaires) , d’imprécisions sur les lieux des batailles et de libres interprétations destinée à le mettre en valeur, Jules César n’a pourtant pas foncièrement dénaturé la réalité.
La description des peuples qu’il a pu rencontrer ou observer est une véritable mine d’or surtout pour l’étude des populations Gauloises dont il respecte l’inventivité, l’intelligence et les capacités de mimétisme dans l’art de la guerre mais dont il déplore l’impulsivité.
Lors des conflits, mis à part lors d’attaque surprises ou d’embuscades traitresses, la supériorité romaine paraît évidente.
Elle se fonde bien entendu sur la discipline de fer imposée aux légions par les immenses capacités techniques des romains que ce soit dans la mise en œuvre de fortifications, de machines de guerres (mantelets, scorpions, béliers, tours d’assauts) , de ponts incroyables comme pour franchir le Rhin, mais également par les grandes qualités de meneur d’hommes et de clairvoyance de Jules César qui savait reporter une bataille pour avoir le terrain le plus favorable ou galvaniser ses troupes par des discours enflammés ou en se portant lui même aux avants postes.
Mis à part cet immense et précieux matériau historique narrant comment notre pays de clans barbares a été civilisé et assimilé par la force par une nation plus puissante et plus brillante, le style de Jules César ne m’a pas spécialement charmé ou bouleversé.
Au final, les deux civilisations ont fini par se mêler à tel point qu’on pare aujourd’hui de culture gallo-romaine ce qui prouve qu’avec les siècles une colonisation menée par la force a toutes les chances d’aboutir à une fusion lorsque les cultures en présence présentent suffisamment de points d’achoppement.
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