Un des derniers King en date et également écrit à 4 mains, tout comme son dernier livre, Sleeping Beauties, sorti en septembre 2017. Ici le co-auteur s'appelle Richard Chizmar (autre écrivain américain que je n'avais jamais lu) et il n'est pas question de roman mais d'une Novella lue en deux temps trois mouvements.


L'histoire se centre une fois de plus sur Castle Rock, dans le Maine (ville où King a imaginé bon nombre de ses romans, depuis Dead Zone et prochainement fil conducteur d'une série de J.J. Abrams condensant l'univers King). On y retrouve Gwendy, jeune fille de 12 ans, qui fera la rencontre d'un étranger troublant – chapeau noir, manteau noir, jeans noirs – au détours d'un parc.



"I'm not supposed to talk to strangers". [c'est Gwendy qui parle] "That's good advice" [la réponse de l'étranger] [...] "In that case", says the man in the black coat, "let me introduce myself. I'm Richard Farris. And you are–?" She debates, then thinks, what harm? "Gwendy Peterson". "So there. We know each other."



Tiens, tiens... ce n'est pas sans rappeler la technique de Pennywise, dans Ça, pour parler à Georgie au tout début du roman. Et ça marche à nouveau... La jeune fille reste méfiante, mais parle à l'homme qui va finir par lui donner une "boîte à boutons" (cherchez ce qu'est une "Button Box" sur Google s'il le faut, j'ai lu les 10 premières pages en pensant qu'il s'agissait d'une boîte remplie de boutons de vêtements... no comment). Une boîte qui va changer sa vie à jamais, pour le meilleur, mais aussi pour le pire...


Bref, je ne vous en dit pas plus, si ce n'est que la Novella est terriblement efficace. Impossible de lâcher de livre, dont les chapitres courts poussent au binge-reading. On retrouve un King (et un Chizmar, que l'on découvre plutôt) au sommet de son art pour la nouvelle haletante et plusieurs thèmes qui ont façonné l'oeuvre kingienne : l'adolescence féminine, l'horreur qui survient dans le vie de tous les jours, la mort,... (et un méchant qui ressemble comme deux gouttes d'eau à un certain Henry Bowers...).


Une Novella qui n'est pas sans rappeler la nouvelle "Le jeu du bouton" (Button, button) de Matheson (mal adapté au cinéma dans un film avec Cameron Diaz), l'un des pères spirituels de King. Bref, un livre court, bien illustré et surtout efficace à lire sur le champ, en VO (la lecture est plus qu'accessible pour les francophones)...

Mr_Wilkes
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le 24 févr. 2018

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