New-York, Harlem, fin des années cinquante. Un an plus tôt, Rosa Parks a osé dire NON à un blanc qui lui demandait sa place dans le bus. Nous sommes à l’aube du grand discours de Martin Luther King « Give us the Ballot », « Donnez-nous un bulletin de vote ! », la colère gronde, une grande partie de la population réclament plus de justice, d’égalité et la fin de la discrimination raciale.
C’est dans ce contexte que Lilly, née d’une mère blanche et d’un père noir, rencontre Helen, une enfant de son âge, à la peau blanche et aux cheveux blonds. Liées par le sang, elles tentent de réconcilier leurs familles, séparées lorsque Joanna a choisi d’épouser un homme de couleur contre l’avis de ses parents. Avec courage et l’aide de leurs amis, elles luttent, à leur niveau, pour créer un monde plus égalitaire qui leur permettrait de se voir sans avoir besoin de se cacher.
Au-delà de l’histoire de famille de ces deux fillettes, Anne Cortey s’attache à retranscrire une époque et une ambiance au travers des monuments et quartiers de la Big Apple, mais aussi de sa richesse culturelle entre des visites au Metropolitan Museum of Art, les répétitions pour la pièce de Leonard Bernstein "West Side Story", ou encore les films avec Sydney Poitier, Audrey Hepburn et Fred Astaire.
A hauteur d’enfant, Harlem est un récit qui parle de racisme et de ségrégation au travers de la lutte pour les droits civiques de la population Afro-Américaine. Le texte est touchant et, le message général est porteur d’espoir, invitant à réfléchir, avec bienveillance, à la justice et à l’égalité. L’émotion s’invite au fil de la lecture pour ne nous quitter qu’après la dernière page tournée.