Bon, je vais faire court pour les deux critiques à venir.
Court, car tout est dit sur Harry Potter même si l'on sait que ça n'est jamais tout à fait vrai. La saga résonne différemment chez chaque lecteur, ce qui en fait un chef-d'œuvre absolu et maintenant de façon certaine intemporel. Mais ayant critiqué la plupart des tomes, j'ai tout dit.
Je préfère à la limite vous parler de ce que fut à une époque HP. Ayant "grandi avec Harry", à peu de choses près, j'ai vécu la déferlante HP. Je me rappelle avoir commencé le tome 1 sans conviction, après une espèce de cadeau d'anniversaire raté (on devait l'offrir à un ami de CP, mais il l'avait déjà et on l'a donc gardé (quel joli coup du sort)). Et la saga, adaptée en film, a rapidement pris une place centrale dans ma vie.
Je me rappelle de façon émue de cette époque où je me réfugiais véritablement à Poudlard. Tout était alors plus simple: c'était un Heimat, une richesse intérieure magnifique et sans fin où puiser toutes les valeurs nécessaires pour devenir, je l'espérais alors, quelqu'un de bien.
Si vous avez vécu tout ça, vous savez de quoi je parle. Ron et Hermione étaient littéralement nos amis. On craignait Voldemort. On s'énervait sur Malfoy. Etc, etc...
On rêvait de ces images de Poudlard enneigé. On pensait se réconforter autour d'une bièraubeurre à Pré-Aux-Lards. On voulait se confier dans la proximité réconfortante de la cabane d'Hagrid. S'effrayer dans la Forêt Interdite. Se marrer dans la salle commune. Hurler au quidditch.
Donc comment voulez-vous critiquer ce premier tome?
On peut dire qu'on y retrouve un réel aspect "jeunesse" qui se perdra finalement assez rapidement. Il y a également une certaine portée "absurde" du texte, à de nombreuses reprises, sans vraiment être face à du Roald Dahl (mais par moment, il y a un peu de ça...).
C'est absolument incroyable de voir, rétrospectivement, les bases déjà riches et solides d'une intrigue qui allait exploser en rebondissements et complexité. C'est encore plus choquant à partir du deuxième tome.
Evidemment, on restera modéré avec la conclusion de cette critique: ABSOLUMENT ESSENTIEL.