Hésitation, ce moment charnière où Bella continue de ne pas savoir ce qu'elle veut, Edward continue d’avoir le charisme d’une naphtaline romantique, et Jacob continue d’être torse nu pour des raisons toujours aussi mystérieuses.
Ce troisième tome nous offre donc un triangle amoureux d’une intensité égale à celle d’un débat sur la cuisson des pâtes, saupoudré d’une menace vampirique qui semble bien décidée à patienter poliment pendant que Bella soupire à chaque page. Entre les longues déclarations d’amour qui feraient passer Les Feux de l’amour pour un film d’action et les dialogues où l’on pourrait remplacer la moitié des répliques par des "je t’aime, mais…" sans que ça change grand-chose, il y a de quoi avoir des doutes existentiels sur ses choix de lecture.
Bien sûr, si on accepte le contrat Twilightien (c’est-à-dire beaucoup de mièvrerie, un poil de danger pour justifier les papillons dans le ventre et une absence totale de sarcasme), ça passe. Mais franchement, on hésite presque à relire ce tome… surtout quand on sait qu’il reste encore Révélation derrière.