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        Dans le premier  roman, »Eddy bellegueulé » on se souvient que Edouard Louis mettait en scène son adolescence. Un ado un peu efféminé, devenu la risée de son village (un patelin paumé de la Picardie profonde et ouvrière) et de son collège où  ses petits camarades l’insultent, le huent, le cognent. Brimades en tout genre. Aujourd'hui, On retrouve Edouard Louis le soir de Noël qui a été victime d'un viol avec tentative de meurtre. 
Édouard raconte ce qui s’est passé à sa sœur, et sa sœur raconte tout cela à sa manière. Et comme sa sœur, Clara, est un peu simple et qu’elle n’habite pas à Paris, elle retranscrit la réalité à coups d’idées reçues et de phrases syntaxiquement incorrectes.
Vraisemblablement , Édouard éprouve le besoin de nous faire part de son traumatisme, de façon à tourner la page, le plus rapidement possible, pour passer à autre chose, Même si on sait qu'un tel fait divers ne s'oublie jamais
Il était déjà impossible de rester de marbre face au texte du premier roman, mais je dois dire le texte de ce deuxième roman, « Histoire de a violence » reste incisif et violent , Les souffrances physiques psychologues demeurent mais s'accentuent par rapport à son précédent roman, le vol, le viol, l'homicide forment les nouveaux ingrédients de la nouvelle intrigue. Difficile de garder son calme. Il faut, sans cesse, avaler sa salive pour retenir un cri d'effroi, d'horreur que l'on sent monter dans la gorge ; au fur et à mesure que l'histoire progresse . Finalement, on cohabite vite avec la peur du narrateur. Elle finit par devenir même une compagnie désagréable, oppressante, mais somme toute naturelle car on se dit que cette situation pourrait arriver à notre voisin de palier
La juxtaposition du récit du narrateur et de celui de sa sœur Clara n'est pas déplaisante. Le discours de Clara mal construit et inscrit en italique permet à l'auteur de faire un clin d’œil, à son précédent roman.
Nous sommes confrontés à nouveau à un autre texte véridique. Il s'agit encore d'une autobiographie. l’écriture est vive, alerte, riche sans être lourde, mais aussi violente. lecture à réserver à un public averti.
Thierry_Dupreui
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le 6 juil. 2016

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