un thriller au fond très politique

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Si, pour beaucoup, Stephen King reste le maître absolu du roman d’horreur, on peut également ajouter qu’il est aussi un redoutable auteur de thrillers comme il l’a prouvé avec la trilogie démarrée avec Mr Mercedes. Une série de polars mettant en scène le détective Bill Hodges. À ses côtés, on découvrait la jeune au Holly Gibney qui, au fil des livres, a pris de l’importance au point de devenir le personnage principal de ce dernier roman qui porte son prénom.

Holly dirige désormais l’agence Finder Keepers, chargée de résoudre des affaires non résolues.

Ce nouveau roman, nous replonge en pleine crise du Covid. Comme en France, le virus fait des ravages parmi la population américaine, et n’épargne personne surtout les non vaccinés comme la mère de Holly qui va en mourir. Mais plus redoutable et sournois que le COVID, il y a Emily et Rodney Harris, un couple de retraités qui kidnappe des personnes, afin d’utiliser des parties de leur corps pour soigner leurs douleurs liées à la vieillesse.

Holly est contactée par Penelope Dahl, dont la fille Bonnie a disparu plus tôt ce mois-là. Holly accepte la mission et va devoir batailler ferme pour faire le lien cette jeune femme et ses meurtriers.

Mais ce page-turner très efficace, en dehors de son aspect vraiment policier, est aussi l’occasion pour Stephen King, de faire passer un message de raison face à la vague réactionnaire, complotiste, et anti-vax, qui souffle de plus en plus fort sur les États-Unis et ailleurs depuis la crise du COVID.

Au final, encore un bon Stephen King, qui se dévorera en quelques jours, avec le plaisir une fois encore de se plonger dans une enquête addictive, avec des personnages majoritairement féminins, avec de vieilles femmes côtoyant des plus jeunes, blanches et afro-américaines toutes rassemblées autour de l’amour de la littérature et de la poésie... Comme quoi, avec Stephen King, on n’est jamais au bout de nos surprises.