Avant que ma libraire ne me le conseille en mai, je n’avais jamais entendu parler de Homéomorphe, le premier roman de Yann Brunel – un livre qui a pourtant été publié le 13 janvier de cette année. Me laissant convaincre par l’enthousiasme de ma prescriptrice, j’ai acheté et lu ce roman dont l’existence m’était donc inconnue encore quelques minutes avant d’entrer dans l’échoppe, et je ne le regrette pas.
Homéomorphe est un roman à part dans le paysage littéraire ; Yann Brunel y développe un style qui lui est propre. Sur fond de théorèmes mathématiques, l’auteur néophyte mais déjà talentueux tisse une histoire singulière à la confluence du roman policier et du drame familial – une histoire portée par une plume poétique et abrupte – une histoire qui emporte le lecteur dans des contrées jusque-là inexplorées – une histoire qui donne aux mathématiques une place qu’elles n’avaient eu en littérature – une histoire à nulle autre pareille.