La tradition de la collection « Découvertes Gallimard » consiste à appuyer une vulgarisation intelligente sur une abondante iconographie. En ce qui concerne la mise en page, il s’agit de tasser le maximum de texte et d’images en un minimum de place tout en assurant la lisibilité de l’ensemble. J’imagine que lire Il était une fois la Mésopotamie, qui s’inscrit en plein dans cette double tradition, laissera les spécialistes sur leur faim. Mais après tout, les assyriologues ne courent pas les rues, et le curieux sachant lire y trouvera son compte.
On retrouve certains traits de l’écriture de Jean Bottéro, sachant que le propos est ici plus « exclusivement » archéologique que dans les autres textes de lui que j’ai lus. On n’apprendra pas grand-chose ici sur la vie quotidienne en Mésopotamie antique, sur ses légendes ou sa culture : le sujet d’Il était une fois la Mésopotamie, c’est la mise au jour, à partir du XIXe siècle, d’une civilisation entre deux fleuves.
Les auteurs, quoique tenus par les contraintes de place, n’ont pas renoncé à proposer une vue aussi panoramique que possible de cette redécouverte. Forcément, l’ouvrage pourra sembler superficiel, car il ne peut brosser certains tableaux qu’à grands traits. Mais les risques de s’ennuyer en le lisant sont d’autant plus réduits.

Alcofribas
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le 1 févr. 2019

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