Voilà un cadre original pour un roman de fantasy : la Mésopotamie à l'époque sumérienne. Un choix qui paraît logique au fond, puisqu'on peut estimer que l'épopée de Gilgamesh peut faire figure de proto-fantasy.
D'ailleurs à ce propos, je n'ai jamais lu l'Épopée de Gilgamesh, et je ne peux donc pas juger de la "pertinence" des éléments de ce roman qui s'en inspirent (j'en ai même sans doute raté plein vu ma méconnaissance du sujet).
Mais trêve d'introduction, on y va !
Inanna relate donc la vie de la jeune Inanna (obviously), née de deux Annunakis (les dieux mésopotamiens). Sa naissance fait figure d'évènement car elle est la première à naître chez les Annunakis depuis des décennies. Elle est également promise à un bel avenir, puisqu'elle doit devenir la déesse de l'amour et de la guerre (rien que ça).
On suit donc l'enfance de la déesse, surprotégée par ses parents, jusqu'à son départ auprès de son oncle Enki et son mariage avec Dumuzi.
Deux autres personnages partagent l'affiche avec Innana : Gilgamesh, qu'on ne présente plus et Ninshubar, une chasseuse exilée par sa tribu et qui endosse le rôle de garde du corps d'Innana.
La jeune déesse va vite comprendre que son cher oncle est un personnage très impérieux, très intrusif, voire néfaste. Va s'ensuivre toute une série de péripéties qui vont amener Innana à prendre ses distances (littéralement) et à se lancer dans une quête de savoir qui ne trouvera pas sa résolution dans ce tome.
On pourra reprocher à ce tome 1 de camper une Innana un peu en retrait et finalement assez spectatrice de son histoire (c'est Ninshubar qui prend l'action à son compte durant une bonne partie du roman. Toute façon, Ninshubar est clairement ma préférée, et de loin !), mais on peut espérer que cela évolue par la suite.
N'en reste pas moins un récit réussi, surprenant parfois (on sent bien que l'immortalité des Annunakis et leur "chariot descendu du ciel" relèvent davantage d'une technologie très avancée que d'une banale magie), avec plein de secrets dans les placards et qui propose quelques scènes de vie Mésopotamienne ma foi fort crédibles.
Je sais pas quand je pourrais trouver le temps de caser la lecture de la suite, mais je suis quand même bien tenté...