Inferno
6.7
Inferno

livre de Dan Brown ()

Depuis le succès démentiel de son Da Vinci Code, je m'attelle à lire les romans de Dan Brown, espérant chaque fois retrouver l'émoi du jeune lecteur que j'étais alors. D'ordinaire, je prends du plaisir, beaucoup, parce qu'on retrouve cette enquête haletante, teintée d'ésotérisme, de sécularisme, rempli de traîtres et de retournements de situation en veux-tu en voilà.

Seulement là, dans Inferno, je me suis ennuyé. Pour résumer rapidement l'intrigue, Robert Langdon se réveille dans un hôpital italien, amnésique, pourchassé par des tueurs. A ses côtés pour l'aider, une jeune médecin qui lui a sauvé la vie en l'aidant à fuir ses assaillants. Face à eux, le mystère d'une arme folle mise au point par un scientifique déterminé à régler le problème de la surpopulation, qui s'est suicidé quelques jours plus tôt, laissant un temps réduit à Langdon ainsi qu'à d'autres organisations telles que l'OMS pour enrayer son plan machiavélique : rendre réel l'Enfer, le célèbre poème de Dante.

Dans l'idée c'est plutôt pas mal. On se retrouve une fois de plus en Italie, parce qu'il n'y a que l'Italie qui réussise à mêler l'Histoire, les secrets, les vieux bâtiments, les passages secrets, les religions. On se voit mal suivre Langdon à la recherche d'un secret historique dans les salles de gym de Los Angeles. L'histoire est un peu capillotractée, cette histoire de Dante un peu pesante, mais après tout : pourquoi pas.

Non, le véritable fardeau de ce roman, c'est que Dan Brown s'est évertué à transformer un roman en un vulgaire guide touristique. D'accord, on voit qu'il a bossé, qu'il s'est rendu du place, a visité les moindres recoins des lieux figurant dans son roman, on comprend qu'il veut rendre hommage aux différents guides et spécialistes qu'il remercie dés le début de son livre, mais vraiment, c'est trop. Parce que dés qu'il rentre dans une chapelle, on se tape trois pages sur le pourquoi le dessin il est comme ça, et l'histoire du premier tailleur de pierre, et l'anecdote sur le mec qui a demandé le bâtiment. A la fin, on a l'impression qu'on est entrain de visiter l'Italie, et on oublie l'histoire, qui elle se déroule en filigrane.

Un roman très lourd à lire, avec au final peu d'action, une enquête improbable et un final qui m'a plus déçu que le reste encore. A la rigueur, l'utilité ultime de cette histoire, c'est d'être acheté en audiobook : c'est idéal si vous comptez visiter Florence et Venise !
Lubrice
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le 26 mars 2014

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Brice B

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