Il y a quatre ans déjà que je découvrais le roman de Mélanie Edwards Un été en liberté, pour lequel j’avais eu un véritable coup de cœur. Je retrouve dans ce nouveau roman la douceur et la poésie qui se dégageait du premier, dans une histoire qui prend une direction différente.
L’histoire nous est racontée par Dimitri, élève en classe de seconde, en vacances avec son petit frère Tom et leur père, pour quinze jours au cœur des îles grecques à bord d’un voilier. Dès le premier jour des rencontres viennent bouleverser le jeune homme et le questionner sur son rapport aux autres. Elles sont aussi l’occasion pour l’auteure d’introduire la question des réfugiés clandestins et les dangers auxquels ils sont soumis, et d’un autre côté la notion d’amour chez les adolescents, souvent aussi passionnel qu’éphémère.
Ponctué des notes que Dimitri pose dans son carnet ou de la musique écoutée et chantée par les différents personnages – très bonne idée la playlist en fin d’ouvrage – le récit enchante par la beauté des paysages que Mélanie Edwards décrit avec tant de poésie que j’ai eu l’impression d’y être. Mais c’est la relation de Dimitri à son père qui m’a de suite intéressée et touchée. Si l’adolescent s’interroge beaucoup sur cet homme secret qui a du mal à parler de ses émotions et semble assez froid, on sent combien il apprécie d’être là avec lui et espère le découvrir un peu plus.
J’ai dû m’en aller est un récit touchant par les thèmes qu’il aborde et par les différentes relations entre ses personnages. Plus qu’une histoire de vacances, ce roman est un récit sur la famille et les amis, sur les rencontres qui peuvent changer le cour d’une vie ou laisser une marque indélébile. Entre nostalgie et regard tourné vers l’avenir, l’histoire transporte par les émotions sincères et justes qu’elle véhicule, et bouleverse par son final que je craignais sans oser le voir venir.