On m’a offert ce bouquin à noël et je n’en avais jamais entendu parler avant de le voir en librairie récemment. Pourtant inconditionnel des frères Coen, je ne m’étais jamais intéressé à une éventuelle production autre que cinématographique. On ne sort d’ailleurs qu’à moitié de ce cadre, puisqu’une partie des nouvelles de ce recueil sont au bord du script, ce qui rend leur lecture un peu difficile. Ce ne sont d’ailleurs pas les meilleures du livre.

Le ton général est assez « coenien », entre personnages de losers et situations quasiment absurdes, souvent assez drôles. Un bon nombre des nouvelles est assez proche du ton et du cadre de « Serious Man » dans la description des classes moyennes juives du midwest (et donc milieu dans lequel les Coen ont passé leur enfance) entre la synagogue et les relations avec le reste de la communauté (médecins, commerçants, amis…)
D’autres sont plutôt des variations autour de personnages de polar, mais délicieusement absurdes, entre le détective psychologiquement sourd à la suite d’une rencontre avec un copain de Mike Tyson ou le parrain un peu idiot et complètement inefficace.

On pourrait ainsi définir en quelques mots les nouvelles : polar, enfance, juif, losers, scripts. Ce qui unit plus que tous les personnages c’est l’impression globale de grande médiocrité, et l’humour un peu désenchanté qui transparait tout au long du livre.

Le résultat n’est pas désagréable, mais plutôt oubliable dans l’ensemble, il manque certainement la force de l’image, les Coen étant des maitres dans leur faculté à faire passer une partie de leur discours par l’image, ce qui leur permet de ne pas être bavard au-delà du raisonnable. Ici, pas le choix, et ça se ressent malgré tout un peu. En particulier dans les passages de dialogue un peu long et parfois quasi illisibles.
J’ai donc plutôt apprécié la lecture, je me suis même parfois bien amusé, mais je vais rapidement me retourner vers leur production cinématographique qui est de mon point de vue infiniment supérieure et peut-être la meilleure au cinéma de ces 25 dernières années.
CorwinD
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le 27 janv. 2015

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