Cerveau indisponible

A la lecture de deux autres textes de Chloé Delaume -Une Femme avec personne dedans, et Un Soir, des lions*- j'ai été admiratif du trait de cet auteur : une certaine violence qui sort par jets parfois fielleux, parfois percutants, au choix, et des volées de sensations très précises, décrites de façon très concise.
Alors, bon -me disais-je- je vais en lire d'autres.
Alors, bon, J'habite dans la télévision, j'ai failli ne pas le lire jusqu'au bout. A force de fulgurances obligées et de formules pénétrantes-mais-obscures, je n'en pouvais plus. Je suis devenu très vite un lecteur fatigué de ce style, quand il tourne à vide.
Cela m'a semblé très prétentieux, pour un projet un peu étrange, mais peut-être vain : tenter de comprendre ce que recouvre l'expression "temps de cerveau disponible" appliqué à l'abreuvoir télévisuel.
Au final, ce n'est donc pas un roman, ce n'est pas non plus un essai, plus simplement le récit alambiqué de ce projet.
A retenu mon attention une quinzaine de pages, où, faits à l'appui, elle évoque certaines données stupéfiantes du modèle de la télé-réalité, puis expose le cas de la Star Academy, au travers du modèle de Morpholgie du conte, de Vladimir Propp - permettant de tailler en pièces ridicules l'émission en question.
Sur un autre texte, j'essaierais de retrouver ce qui m'a plu à la lecture de ses textes.
Celui-ci me laisse indifférent.

* (une étonnante nouvelle insérée dans un album/livre de Dominique A, Tout sera comme avant)