Guillaume Musso nous sert ici un roman qui, comme une boucle temporelle mal réglée, tourne en rond et finit par donner le tournis. Imaginez Un jour sans fin, sauf qu’au lieu d’un Bill Murray sarcastique, on a un héros au charisme d’une biscotte détrempée qui passe son temps à se chercher lui-même… et nous avec.
L’idée de base, une histoire de destin et de seconde chance, pourrait être sympa si elle ne donnait pas l’impression d’un scénario réchauffé où chaque rebondissement arrive comme un cheveu sur une soupe déjà tiède. À force de vouloir mélanger suspense, romance et mystère, Musso finit par écrire un épisode des Feux de l’Amour sur un rollercoaster en panne.
Et parlons du style… Ah, ce bon vieux style Musso, où les phrases courtes s’enchaînent comme des textos et où les personnages parlent tous comme s’ils avaient un coach de développement personnel en voix off. Entre grandes vérités philosophiques de fortune cookie et dialogues qui sonnent aussi naturels qu’un téléfilm de Noël, difficile de s’attacher à l’histoire.
En bref, Je reviens te chercher aurait mérité de ne pas revenir du tout. Ce n’est pas totalement indigeste, mais disons que si le destin s’acharne sur le héros, le lecteur, lui, a l’impression de subir un mauvais sort.