La revanche d'une blonde

Tous les ans, lorsque je me rends à Livres dans la boucle, le festival littéraire bisontin que l’on ne présente plus, il y a un ou deux auteurs/autrices que j’adore, dont je lis systématiquement les livres à leur sortie et que je me fais par conséquent une joie de rencontrer. Cette année, l’heureuse élue se nommait Adélaïde de Clermont-Tonnerre. J’ai d’ailleurs dit à Émeline qui, comme tous les ans, m’accompagnait (bien que nous ne soyons plus amoureux, cet événement, qui a accompagné la naissance de notre amour, est toujours NOTRE événement), que je ne n’avais pas d’exigence particulière quant au programme cette année, sauf pour le grand entretien d’Adelaïde de Clermont-Tonnerre auquel je tenais absolument à assister. Il était donc écrit que Je voulais vivre serait le premier des onze livres dédicacés rapportés du festival que je lirai.

Et la première chose que je peux dire sur ce roman, c’est que j’aime toujours aussi passionnément l’écriture de l’autrice Neuilléenne ! Adélaïde de Clermont-Tonnerre a l’art et la manière de faire des phrases si belles, de choisir les mots parfaits – des mots qui semblent avoir été inventés uniquement pour ces phrases, des mots qui sont exactement au bon endroit au bon moment. Elle n’a pas son pareil pour embarquer le lecteur dans le tourbillon de ses phrases diablement capiteuses. Et ce roman, comme tous les précédents, m’a conquis.

Cette histoire non pas revisitée, mais éclaircie (comme elle le dit elle-même, Adélaïde de Clermont-Tonnerre ne révise pas, elle se glisse juste dans les blancs des Trois mousquetaires, dans les angles morts) nous fait appréhender autrement le personnage de Milady, qu’il n’est, je pense, pas besoin de présenter. Et le résultat est bluffant de fluidité et de grâce.

L’amour, ce sentiment si complexe peut se manifester de bien des manières. Il y a évidemment l’amour charnel, mais aussi l’amitié (qui n’est rien d’autre que de l’amour sans sexe) et, pour moi, l’amour littéraire car la littérature peut me procurer des moments de bonheur ineffables. Et Adélaïde fait définitivement partie de ces quelques auteurs et autrices dont je suis littérairement amoureux.

Ma chère Adélaïde, je sais que de nombreuses années séparent chacun de vos romans, mais sachez que j’attends d'ores et déjà le prochain avec une impatience immodérée !