Kodex Mépaouf

Rapide description de l'ouvrage (édition collector) : il s'agit d'un listing des différents symboles constituant l'imagerie utilisée dans le metal, notamment sur les pochettes d'albums : le feu, la forêt, les tanks, les loups, les vikings, la croix inversée, les zombies, etc. Ces symboles sont regroupés par grands chapitres thématiques, chaque chapitre étant introduit par une double-page sur fond noir, comportant une grande illustration. Et chaque symbole à droit à sa propre double-page : à gauche, un long texte agrémenté d'une petite illustration, à droite, des pochettes d'albums en rapport avec le sujet.

Le livre est donc beau, et cet esthétisme se retrouve à deux niveaux : graphique d'abord, avec la mise en page, les illustrations, les pochettes d'albums ; et rédactionnel ensuite, car les textes décryptant les symboles sont très bien écrits.

Mais c'est là que réside le premier problème à mes yeux : la valeur historique et analytique est quasiment nulle. Ce problème est dû en partie au sujet en lui-même, puisqu'il n'y a pas grand chose à dire sur pourquoi utiliser un char d'assaut sur une pochette de metal, vous l'aurez compris par vous-même. Ainsi, le texte, bien qu'agréable à lire, est au final plutôt avare en informations sur la plupart des symboles. Il y a également assez peu (voire pas) d'anecdotes, on reste donc sur de la description pure, notamment la description de pochettes d'album qu'on va retrouver sur la page de droite.

Et c'est le deuxième gros défaut du livre : beaucoup de pochettes sont mentionnées dans le texte mais pas présentes sur la page de droite. Pourtant, il y a la place, pour certains symboles on arrive à caler six pochettes sans dégrader leur lisibilité. Mais pour la plupart des symboles, il y aura trois ou quatre pochettes, alors que le texte en décrit d'autres de manière très alléchante, et cela est vraiment très frustrant tout au long de la lecture. Sans ce problème, j'aurais accepté l'aspect purement esthétique de l'ouvrage, mais là, ça court-circuite un peu ce qui était du coup le seul intérêt.