L'Arbre de l'été par IsabelA

L'histoire commence de manière plutôt original pour un livre fantastique : 5 étudiants de l'université de Toronto sont catapultés dans un autre univers. Cela permet à l'auteur de faire découvrir le monde de Fionavar aux lecteurs à travers les yeux de ces personnages pour qui tout neuf.
Mais ça se gâte assez vite. Volontairement ou non, il y a beaucoup trop de similitude entre Fionavar et la Terre du Milieu. Le livre semble une resucée du Seigneur des anneaux avec une pointe de Belgariade par là au milieu. C'est assez pénible et ce d'autant plus que c'est beaucoup moins bien écrit. L'auteur abuse d'artifice du type : "ça aurait du se passer comme ça, mais finalement non." Comme chez Tolkien, Kay parsème son récis de références à un passé riche en mythes et légendes, mais là encore, ça ressemble trait pour trait au Silmarillion et c'est beaucoup moins beau... En outre, l'histoire met des plombes à commencer et ça tourne parfois en rond avec des rebondissements que le lecteur voit arriver plusieurs chapitres à l'avance s'il ne s'est pas endormi avant.

Par contre, le système de magie est original. L'idée que même le mage le plus puissant est limité par le fait qu'il tire son énergie d'une source qui elle n'est pas inépuisable et qui plus est qui peut souffrir de ses actes est très intéressante. Malheureusement, l'auteur l'exploite assez peu dans ce premier opus. J'espère qu'il le développera par la suite.

Il faut également souligner qu'une fois l'univers posé, l'écriture devient plus fluide, moins artificielle. Le récit devient bien plus agréable à lire.