Bien assez pour Fitz, mais pas assez pour le Catalyseur...

Une prose toujours aussi superbe. Une histoire au long fleuve, lente, qui si elle ne découlait pas du précédent tome, pourrait paraître poussive et anecdotique. Mais le mystère tragique de chaque personnage nous pousse toujours vers l'avant. Les invraisemblances, notamment magiques, sont amenées de façon quasi imperceptibles, à la limite de la déception, mais elles sont si progressives que l'on ne doute (presque) pas de leur avènement. Petite déception pour ma part : le Catalyseur et le Prophète Blanc semblent usurper leurs titres, tant il m'est difficile de voir leur rôle dans la grande trame du temps. Heureusement, le livre reste excessivement agréable à lire, et, il y a une suite, en deux épais tomes également, et même si cette suite peut sembler de trop, elle semble cependant indispensable pour expliquer plus avant les enjeux énormes qui pèsent sur les épaules des héros. Et il y a même la suite de la suite, mais pas encore dans ce format, hélas. Peut-être le temps que je finisse les tomes 3 et 4, puis mon backlog, ce format poche aura vu le jour.