Dans la continuité du courant réaliste, le naturalisme va dénoncer un certain déterminisme social, auquel il ajoute un déterminisme héréditaire : on hérite des tares de ses parents.
Gervaise fuit son destin qui n'a de cesse de la rattraper.
Toutefois, dans L'Assommoir, Zola a le génie d'ajouter à cette thèse, pour l'instant assez pauvre, le personnage de Lalie qui va tout bouleverser.
Lalie est l'opposée de Gervaise : elle fait preuve d'une piété filiale hors du commun en considérant sa place auprès de son père qui pourtant la bat ; alors que Gervaise, elle, a fui son propre père, violent également.
Lalie fait preuve de bonté, tandis que Gervaise sombrera dans l'aquoibonnisme et l'alcool.
Une scène magnifique confronte les deux femmes, l'une ivre, l'autre terrifiée.
Pourtant pas de justice, pas de karma ici : la jeune Lalie ne sera jamais récompensée pour sa bonté.
A travers l'opposition de ces personnages, Zola expose sa propre thèse : le malheur, comme la mort sont inévitables, mais ce que l'on apporte à ce monde, ça nous le décidons nous-mêmes.
Ainsi, le déterminisme est limité. Zola fait preuve ici d'optimisme et ça fait plaisir à lire, quand on voit à quel point le cynisme de Huysmans est encensé.