La couverture sentait bon le voyage, l'été qui approchait et le sujet de l'écriture est toujours intéressant, il ne m'en fallut pas plus pour le mettre sur ma PAL. Il se lit rapidement avec moins de 300 pages. On y suit une romancière à succès à qui l'on propose d'animer un atelier d'écriture sur une île bretonne. Après moults hésitations, Alix accepte et la voilà embarquée avec ses six participants pour une semaine d'écriture et de bonheur. Enfin, bonheur... C'est vite dit.
Le roman ne suit pas que le point de vue de la romancière mais se concentre sur tout les participants, et même sur certains accompagnateurs (à l'image de Mary, la mère d'une participante). Chacun fait face à un obstacle dans sa vie, rupture amoureuse, perte d'emploi ou encore perte de sens... Bref, cet atelier est l'occasion pour eux de se recentrer.
Roman feel good à première vue, de quoi passer un bon moment sans trop se prendre la tête... Oui mais non, en tout cas pas pour moi.
Si les premiers chapitres se lisent rapidement et avec plaisir, je regrette certains rebondissements dans le roman. Je m'explique :
Le personnage d'Arzur est présenté comme un sale gosse, à croire qu'il a été obligé de venir par ses parents et qu'il montre dès qu'il en a l'occasion qu'il ne souhaite pas être ici. Oui mais, comprenons-le (non), il a une bonne raison d'agir ainsi ! (non plus). Plus antipathique que lui, je ne me souviens pas.
De plus, lorsque Alix découvre que Arzur est son fils caché, elle devient soudainement persuadée que sa carrière de romancière (pourtant à succès) est fade et sans intérêt alors que celui de la Mère (avec un grand M) ne peut qu'être une vie pourvue de sens... Alors même qu'elle avait de bonnes raisons d'avoir abandonné l'enfant deux décennies plus tôt, qu'elle avoue elle-même n'avoir jamais ou en tout cas rarement pensé au gamin durant tout ce temps, voilà que maintenant elle regrette toute sa vie au point de penser à trouver une sortie... Définitive.
Désolée mais j'ai trouvé que leur histoire était très mal amenée et en moins de 300 pages à partager entre pas moins de 7 ou 8 personnages, c'est largement pas assez pour une histoire qui se veut bouleversante...
Autant certain rapprochement entre les personnages est léger et agréable à lire, autant j'ai vraiment trouvé que la relation entre Alix et Arzur était un éléphant dans un magasin de porcelaine. Et puis on aurait pu faire sans, voilà le mot est lâché.
Malgré ces défauts, le roman se lit et j'ai apprécié suivre l'histoire de certains personnages et leur évolution. Une lecture à savourer cet été mais qui sera probablement rapidement oubliée. Dommage.