Les Feux de l’amour, mais à Naples et sans happy end

L’Enfant perdue, c’est un peu comme une telenovela italienne qui aurait décidé de troquer ses clichés habituels contre une bonne dose de réalisme social et de tourments existentiels. Elena Ferrante, toujours aussi discrète qu’un ninja en pleine retraite spirituelle, nous livre ici la conclusion de sa saga napolitaine avec le même cocktail explosif : amitié toxique, trahisons, patriarcat poisseux et ambiance de ruelle où on ne sait jamais si on va trouver un café ou une bagarre.


Lila et Elena poursuivent leur danse d’amour-haine, et autant dire que ce n’est pas la petite valse du dimanche après-midi. Non, ici, c’est du tango à coups de gifles émotionnelles et de tensions qui feraient passer un épisode de Succession pour une pub Ricoré. Naples est toujours là, brute et vibrante, et chaque page est une piqûre de rappel : la ville façonne ses habitants autant qu’elle les broie.


Bref, une lecture intense, un peu éprouvante, mais terriblement addictive. Vous allez en ressortir avec l’impression d’avoir vécu dix vies… et peut-être un besoin urgent de réserver un billet pour l’Italie.

CinephageAiguise
8

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Créée

le 12 mars 2025

Critique lue 22 fois

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