Oubliez tout ce que vous croyez savoir sur l’histoire du joueur de flûte de Hamelin, et laissez Flore Vasco vous raconter l’histoire telle qu’elle s’est vraiment passée.
Dans la paisible bourgade de Hamelin, tout va pour le mieux. Les riches sont riches, les pauvres sont pauvres et triment pour que les riches puissent rester oisifs. Dans sa grande bonté, le bourgmestre, qui vient juste après Dieu, l’empereur et les seigneurs dans la hiérarchie du monde, a décidé que les enfants trouvés, élevés aux frais de la bourgade, doivent rembourser leur dette en devenant porteurs d’eau pendant dix ans. De temps en temps, pour le bon plaisir du peuple, le bourgmestre fait pendre un ou deux vagabonds. Moyennant quoi, la vie à Hamelin est aussi douce que possible.
Mais ce bel ensemble est bousculé quand les rats envahissent Hamelin, apportant bientôt la peste noire avec eux. Mirella, porteuse d’eau qui refuse de courber l’échine devant les puissants, va jouer un rôle non négligeable dans leur éradication.
Ce roman est très riche car, d’abord, la langue, les tournures de phrases, sont celles du moyen âge. Les enfants sont des « enfantelets » ou des « garcelettes », ils « gloutissent » leur pitance. Le vocabulaire en fait donc un roman à conseiller à des enfants déjà bien à l’aise avec la lecture. De plus, Mirella est une vraie héroïne de roman : elle évolue, les épreuves la font avancer. C’est une féministe avant l’heure, elle refuse de se soumettre et de ressembler aux femmes de son temps. Elle a un petit quelque chose de l'Esmeralda de Victor Hugo dans son rapport à la danse et au chant. Enfin, c’est un roman fantastique, avec une pointe d'amour.
Ce roman a obtenu le prix Vendredi en 2019.