L'Éthique
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le 10 nov. 2010
OPhNI
Je ne vais certes pas me lancer dans une critique de "L'Ethique". L'œuvre est à peu près inclassable, située au carrefour de la philosophie cartésienne, qu'elle prend à contre-pied, et de la Kabbale...
Discours géométrique
On peut estimer ici que Spinoza cherche à nous montrer les possibilités pour l'homme d'accéder à la liberté et à la béatitude. L'oeuvre est bâtie en cinq parties, chacune ayant un thème : de Dieu ; de l'âme ; des passions ; de la servitude de l'homme ; de la liberté. Celles-ci commencent par une suite de définitions et axiomes, nécessaires pour amener à des propositions d'où s'ensuivent leurs démonstrations, puis des scholies pour éclairer quelques-unes.
La première partie "De Dieu" est sans doute la plus célèbre, elle s'inspire de l'argument ontologique d'Anselm et de Descartes, ontologique car elle a pour dessein de prouver l'existence de Dieu par la définition de son être. Mais si Anselm a voulu la démontrer par l'Idée de Dieu, sa grandeur, et Descartes par sa perfection ; Spinoza, lui, s'est servi de l'idée de substance, où il a établi dans une proposition qu'il appartient à la nature de toute substance d'exister (Proposition VII).
Contrairement à Anselm, Spinoza n'était pas monothéiste, et encore moins religieux (il n'avait pas de goût pour les religions révélées), mais panenthéiste. Cette doctrine considère Dieu en tant qu'être immanent au monde et non transcendant. Ici tout est donc Dieu, c'est le panthéisme (pan signifie "tout", et theos "dieu").
Cela peut s'entendre en deux sens fondamentaux :
- soit Dieu est seul réel, et le monde n'est que sa manifestation en ayant ni réalité permanente, ni substance distincte. C'est le panthéisme acosmique, ou panenthéisme.
- soit le monde est seul réel, et Dieu n'est que la somme de tout ce qui existe. C'est le panthéisme cosmique, ou matérialiste.
Conformément à cette position panenthéiste, Spinoza annonce dès l'abord que l'homme ne possède pas de libre-arbitre. Il faut savoir malgré tout qu'il conçoit la liberté, mais il estime qu'elle n'est que par une connaissance adéquate de ce qui nous meut, ce qui permettrait à l'homme d'agir selon son entendement et non par ses passions, et ainsi dépasser son état de servitude lié à une aliénation passive pour atteindre le bonheur grâce à la raison.
La première partie "De Dieu" est sans doute la plus célèbre, elle s'inspire de l'argument ontologique d'Anselm et de Descartes, ontologique car elle a pour dessein de prouver l'existence de Dieu par la définition de son être. Mais si Anselm a voulu la démontrer par l'Idée de Dieu, sa grandeur, et Descartes par sa perfection ; Spinoza, lui, s'est servi de l'idée de substance, où il a établi dans une proposition qu'il appartient à la nature de toute substance d'exister (Proposition VII).
Contrairement à Anselm, Spinoza n'était pas monothéiste, et encore moins religieux (il n'avait pas de goût pour les religions révélées), mais panenthéiste. Cette doctrine considère Dieu en tant qu'être immanent au monde et non transcendant. Ici tout est donc Dieu, c'est le panthéisme (pan signifie "tout", et theos "dieu").
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- soit le monde est seul réel, et Dieu n'est que la somme de tout ce qui existe. C'est le panthéisme cosmique, ou matérialiste.
Conformément à cette position panenthéiste, Spinoza annonce dès l'abord que l'homme ne possède pas de libre-arbitre. Il faut savoir malgré tout qu'il conçoit la liberté, mais il estime qu'elle n'est que par une connaissance adéquate de ce qui nous meut, ce qui permettrait à l'homme d'agir selon son entendement et non par ses passions, et ainsi dépasser son état de servitude lié à une aliénation passive pour atteindre le bonheur grâce à la raison.
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le 18 mai 2012
Modifiée
le 30 sept. 2012
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