Certains se plaignent de la brièveté du texte, Il faut dire qu'on lit cette nouvelle presque plus rapidement que son adaptation cinématographique de 2h30 par David Fincher... (dont j'avais gardé un excellent souvenir).
Mais la brièveté est le principe d'une nouvelle. Une nouvelle ne peut être aussi développée qu'un roman, surtout lorsqu'elle se propose de décrire une vie.
Si l'on met ce point de côté, l'idée est originale, l'écriture efficace (sans être réellement littéraire), et le récit bien construit. On en retire l'étrange sentiment que, vécue à l'endroit ou à l'envers, la vie possède à peu près la même dynamique, c'est-à-dire une croissance, un sommet, puis un déclin. Peu importe que la croissance soit le passage de l'enfance à l'âge adulte ou plutôt le passage de l'homme âgé à l'âge adulte, il y a un progrès dans les deux cas. Et peu importe que le déclin soit lié à la vieillesse ou à l'infantilisation: les deux sont une forme de régression. La symétrie est troublante.