"L'hippopotame"... Qu'ajouter de plus ?

Stephen Fry est plus connu chez nous pour son interprétation d'Oscar Wilde dans le biopic éponyme ou eut-être pour son duo comique Fry & Laurie d'avec le désormais célèbre et grognon Dr House, mais il écrit aussi.
Et est réalisateur, féru de technologie et de cricket.
Cela doit en faire des journées bien remplies.

Nonobstant le titre qui a lui seul m'avait convaincu de lire cet ouvrage, l'histoire d'un vieux poète en panne d'inspiration mais jamais d'alcoolisation, en villégiature dans la maison de campagne de riches parents pour y voir de ses propres yeux les miracles qu'accomplirait un des fils de la maisonnée est bien assez farfelue pour m'alpaguer.

Allergique à l'esprit british s'abstenir, c'est très très anglais. Et souvent très très drôle.
L'hippopotame n'est pas un chef d'oeuvre certes, mais constitue une lecture très divertissante, intrigante même car on se laisse vite avoir au mystère qui plane au-dessus de la demeure de Swafford Hall et l'on peut difficilement s'imaginer lâcher le livre en cours de route sans connaître le fin mot de l'histoire.
Là où Fry pêche un peu, c'est dans sa façon d'un peu trop s'éparpiller soit dans des apartés où le poète balance ses avis plus que tranchés mais sans trop d'à-propos avec maints faits de sociétés ou encore quand il s'attache, dans plus deux chapitres, à nous narrer l'histoire familiale d'un des personnages auquel on s'était jusqu'ici peu intéressé. Ce n'est pas inutile mais aurait gagné à être plus concis. Beaucoup plus même tant cela tend à nous détacher de la trame principale.

Mais ne boudons pas notre plaisir, la satire sociale grinçante est là, le rire aussi et ma foi, c'est pile ce que j'attendais de ce livre.

Hippopotamement vôtre.