Les galériens.
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Georges Duby est certes le cœur de ce livre mais Duby ne se limite pas à une exposition de sa prestigieuse carrière d’historien. Sa vie, il l’a voit à travers le prisme de l’évolution de l’historiographie au XXe siècle. De cette manière, il rend grâce à ses aïeux et ses contemporains qui ont bâti une « manière de faire de l’histoire » qui n’a cessé de changer au cours du XXe siècle. Dans un même temps, cette autobiographie en apprend beaucoup sur les étapes qui jonchent la vie de l’historien lambda du XXe siècle de ses débuts jusqu’à sa consécration plus ou moins retentissante.
La tutelle du directeur de thèse, le « patron », l’élaboration de la thèse à partir d’un fatras de sources souvent abruptes, et sa présentation devant un jury de « mandarins » constituent les étapes nécessaires à l’élévation du docteur dans la communauté des historiens. Georges Duby souligne que le métier d’historien, avant d’être intellectuel, est social : reprenant Bloch, il montre en quoi la communauté universitaire repose sur un tissu de clientèles, de consentements tacites et réciproques où les grâces données sont mécaniquement rendues. Duby évoque les obligations qui rythment la vie d’un historien reconnu et médiatique comme sa nomination au Collège de France ainsi que ses participations télévisuelles (sa contribution à la création de la SEPT, l’actuelle ARTE, et sa collaboration à la réalisation de documentaires historiques), à l’heure où, dans les années 1980, l’histoire s’ouvrait au grand public.
Les étapes de la vie de Georges Duby reprennent l’évolution de la manière dont « on a fait l’histoire » au XXe siècle. De fait, la lecture de ce livre peut s’avérer utile pour quiconque s’intéresserait à l’historiographie du XXe siècle. Duby évoque d’abord l’histoire économique, « sérielle » de ses maîtres dont il entend, lors de l’élaboration de sa thèse, s’inspirer tout en donnant une prime importance au social. Puis, dans les années 1960, le champ de l’histoire s’enrichit et se nourrit de sa rivalité avec l’anthropologie structurale nouvelle. Pour Duby, en effet, « l’ensemble des sciences de l’homme constitue un système : lorsque l’une d’elle se met à bouger, le mouvement entraîne les autres ». Progressivement, la recherche en histoire économique, sociale et démographique laisse place à une histoire des mentalités qui s’appuie sur des sciences telles que l’anthropologie, la sociologie et la psychologie sociale. Georges Duby termine son cheminement par un bilan foncièrement négatif de l’université française dans les années 1990 qui parait toujours d’actualité : il soulève des questions telles que les limites de la démocratisation de l’enseignement supérieur, le corporatisme et l’immobilisme de l’institution universitaire, les conditions précaires des enseignants…
Cet ouvrage autobiographique a donc la vertu d’exposer, grâce à l’exemple de la carrière de Duby, l’évolution de l’école historique française du siècle passé tout en donnant des éléments pour mieux comprendre un monde universitaire qui, depuis les années 1990, connait le renouvellement des mêmes problématiques.
Créée
le 16 févr. 2015
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